Si terminer une relation amoureuse pousse à changer complètement ses habitudes, elle est aussi source d'angoisse et de stress bien plus élevés qu'à la normale. La charge émotionnelle ressentie peut perturber au point de ressentir les symptômes d'une dépression et d'un psychotraumatisme.
Que se passe-t-il pour le cerveau en cas de rupture ?
Si la relation amoureuse est souvent la source d'émotions positives associées à l'attachement et au plaisir, la rupture quant à elle provoque une augmentation des hormones du stress comme le cortisol ou l'adrénaline et donne l'impression d'un état d'alerte permanent. Le choc de la perte peut être tellement violent émotionnellement qu'il s'assimile un véritable deuil.
La perte de l'autre engendre alors des symptômes de dépression, comme la tristesse, la perte d'appétit, les troubles du sommeil et la perte d'intérêt, et des symptômes de psychotraumatisme comme la reviviscence, la sensation de qui-vive et les flash-backs à n'importe quel moment du jour et de la nuit. Chez certains, la gravité des symptômes est telle qu'elle peut mener à des idées suicidaires.
Comment surmonter ce traumatisme ?
Concevoir la rupture comme un deuil traumatique peut aider à mieux comprendre les étapes qui la caractérise, comme le déni, la colère, ou la tristesse. C'est pourquoi continuer à cultiver l'espoir d'une reprise de la relation entrave ce processus nécessaire à la résilience et finalement l'acceptation.
Pour mieux se détacher de celui ou celle que l'on a aimé, il est préférable de se recentrer sur soi-même et de trouver d'autres sources de plaisir, que ce soit avec son entourage, ou dans sa vie personnelle ou professionnelle. Procéder à une étape de "funérailles" symboliques en rendant ses affaires, ou en lui écrivant une lettre ou un mail d'adieu par exemple, peut aussi aider à se délivrer de la relation pour mieux se reconstruire et passer un jour à autre chose.
En savoir plus : "La Rupture amoureuse" de Lisa Letessier, éditions Odile Jacob.