- Cela pourrait résulter de la modification de la concentration d’hormones sexuelles lors de la conception, lorsqu’une personne est angoissée.
- Il existe des preuves que la testostérone pourrait influencer le sexe du bébé - et plus les niveaux de stress prénatal sont élevés, plus les niveaux de testostérone féminine sont élevés.
L’état mental des femmes au moment de la conception de leur futur bébé n'est pas sans conséquence. Et plus vous êtes stressée, plus les chances d’avoir une fille sont grandes ! Dans une étude parue le 7 janvier dans le Journal of Developmental Origins of Health and Disease, des chercheurs espagnols de l’université de Grenade suggèrent que les femmes sont deux fois plus susceptibles de donner naissance à une fille si elles étaient stressées au moment de la conception.
La cortisol présente à des niveaux élevés
Les chercheurs ont étudié les niveaux de cortisol, l’hormone du stress, dans les cheveux de 108 femmes entre la neuvième semaine de grossesse et le moment de l’accouchement. Les analyses confirment que le stress maternel a une influence sur les fœtus et jouent un rôle clé dans leur développement. “Les résultats trouvés sont surprenants. Ils ont montré que les femmes qui avaient donné naissance à des filles présentaient des concentrations plus élevées de cortisol capillaire dans les semaines avant, pendant et après le point de conception que celles qui avaient des garçons”, affirme María Isabel Peralta-Ramírez, psychologue et autrice principale de l’étude.
Plusieurs explications possibles
Les raisons de ce lien entre le stress et le sexe du futur bébé n'est pas bien compris mais plusieurs théories sont à l'étude. Les chercheurs proposent que cela puisse s’expliquer par la modification de la concentration d'hormones sexuelles induite par le stress au moment de la conception. Le stress augmenterait les niveaux de testostérone, l’hormone sexuelle masculine mais également féminine. Connue comme pouvant influer sur le sexe du futur bébé, elle augmenterait les chances d'avoir une fille.
Une autre supposition repose sur le fait que le stress augmente le nombre de terminaisons de fœtus mâles. “Il existe d'autres hypothèses possibles qui tentent d'expliquer ce phénomène. L'une des théories les plus fortes est l'idée qu'il y a plus de terminaisons de fœtus mâles pour des raisons médicales au cours des premières semaines de gestation dans des situations de stress maternel grave”, propose María Isabel Peralta-Ramírez.
Le stress, un héritage
Cette étude n’est pas la première a montré un lien parents - enfants par le stress. Des recherches antérieures ont estimé que l’anxiété de la mère augmente le stress du nourrisson. Les pères sont également concernés puisque des scientifiques finlandais ont montré comment l’exposition au stress du père pendant son enfance augmente le risque de transmission à son enfant.