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Covid-19

Vaccin anti-coronavirus : vers une troisième dose pour les immunodéprimés ?

Par Diane Cacciarella

Les immunodéprimés font partie des individus prioritaires pour la vaccination contre la Covid-19, mais une majorité d’entre-eux ne réagiraient pas suffisamment aux sérums. 

scaliger / istock.
Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 10 507 294 personnes ont reçu au moins une injection (soit 15,7 % de la population totale et 20,0 % de la population majeure).
On dit d'une personne qu'elle est immunodéprimée lorsque son système immunitaire n'est plus capable de faire correctement face à des agents pathogènes comme des bactéries, des virus, des parasites ou encore des agents toxiques.

Cancer, VIH, greffe d'organe... Chez les personnes immunodéprimées, le système immunitaire ne peut plus combattre les agents pathogènes, tels que les virus, les bactéries ou les parasites. Elles sont donc plus à risque de développer une forme grave de la Covid-19. Ainsi, les autorités gouvernementales ont décidé de les inscrire sur la liste des personnes prioritaires pour se faire vacciner contre la Covid-19.

Les immunodéprimés ne fabriquent pas assez d’anticorps

Mais, selon les premiers retours et données scientifiques, ces patients immunodéprimés ne réagiraient pas aussi bien au vaccin que le reste de la population. Autrement dit, sur eux, il serait moins efficace, car même après vaccination, ils ne fabriqueraient pas ou pas assez d'anticorps pour combattre le virus.

Ainsi, certains immunodéprimés ayant reçu les deux doses sont malgré tout tombés malades. Ce phénomène avait déjà été observé pour d’autres vaccins, comme celui de l'hépatite B. Dans ce cas précis, la solution qui a été trouvée fut d’augmenter la dose de vaccin. Ainsi, au lieu de celle normale, ces patients immunodéprimés reçoivent désormais soit une troisième injection, soit des double doses - deux doses en même temps - ou encore des adjuvants en plus du vaccin qui augmentent la réponse immunitaire.

Un essai clinique pour mieux adapter la vaccination

Jusqu’à présent, les patients immunodéprimés n’étaient pas intégrés dans les essais cliniques pour le vaccin contre la Covid-19. C’est désormais chose faite, grâce à CovPopart, un essai clinique français qui vise à déterminer la réponse immunitaire de 13 types de patients atteints de maladies pouvant limiter la réponse de leur organisme au vaccin. Il s’agit de personnes transplantées, diabétiques, ou prises en charge pour des pathologies comme le cancer ou le VIH. L’objectif est de mieux adapter la vaccination aux réponses immunitaires de ces personnes.

Même vaccinées, les personnes immunodéprimées doivent rester vigilantes

En attendant les résultats de cet essai clinique, l’option d'une troisième dose pourrait être décidée par le conseil d'orientation de la stratégie vaccinale. Celle-ci serait associée à la vaccination systématique de l'entourage du patient.

Mais, jusqu’à nouvel ordre, les immunodéprimés qui ont été vaccinés doivent rester vigilants, car ils ne sont pas totalement protégés contre la Covid-19. Avant qu’une solution soit trouvée et tranchée, ils restent donc contraints au respect des gestes barrières, de la distanciation sociale ainsi que de l’ensemble des mesures sanitaires.