Le nombre de nouveaux variants est inquiétant : après le britannique, le brésilien et le sud-africain, d’autres sont apparus depuis, notamment en France et aux États-Unis. Un phénomène très peu réjouissant qui laisse penser qu’on ne verra jamais le bout du tunnel. Pourtant, les scientifiques se veulent rassurants : plusieurs d’entre eux expliquent que les capacités du SARS-Cov-2 à se développer et à se propager sont en réalité limitées.
"Comme un jeu de Tetris"
Autrement dit, le SARS-CoV-2 reproduit des mutations qui s’avèrent finalement assez similaires les unes aux autres. Selon le chercheur américain Vaugh Cooper, cité par le site Futura Sciences, ce phénomène pourrait s’expliquer par le fait que les mutations du SARS-CoV-2 convergent avec des acides aminés qui se nichent à chaque fois dans la même pointe de la protéine.
"On peut représenter l'évolution convergente comme un jeu de Tetris, où un nombre limité de blocs de construction peuvent être assemblés de différentes manières pour obtenir les mêmes structures gagnantes", explique le scientifique.
Des mutations qui peuvent toutefois nuire à l'efficacité des vaccins
Les propos de ce chercheur vont dans le même sens que plusieurs recherches ayant démontré l’efficacité des vaccins contre les variants responsables de la Covid-19. D’autres scientifiques américains vont même jusqu’à affirmer que moins de 1% des mutations seraient capables de rendre la Covid-19 résistante aux anticorps actuellement développés dans les vaccins.
Toutefois, la prudence est de mise. Une étude parue en février dans la revue Nature et réalisée par des chercheurs britanniques de l’université de Cambridge a notamment émis l'hypothèse que de nouvelles mutations de la Covid-19 pourraient amoindrir l'efficacité du vaccin AstraZeneca contre le variant sud-africain.
Les auteurs de cette publication suggèrent que de nouvelles mutations pourraient survenir en cas d’infection chronique à cause du traitement pris sur une période prolongée, offrant au virus de multiples opportunités d’évolution. Un jour plus tôt, une étude sud-africaine menée par l’université de Witwatersrand à Johannesburg parvenait à des conclusions similaires.