- Après des années de mode consacrées aux femmes filiformes, la tendance est désormais celle des fessiers imposants.
- De plus en plus de femmes ont recours à la chirurgie esthétique pour augmenter le volume de leurs fesses.
C’est une tendance aussi surprenante qu’inquiétante. En République démocratique du Congo, des médecins ont dû à plusieurs reprises s'occuper patientes qui s’étaient injectées des cubes de bouillon normalement utilisés en cuisine... dans l’anus. Dans ce pays d’Afrique, la tendance est tellement répandue qu’elle est même mentionnée au début de la chanson "Ntaba ya Bandundu" de Shiko Mawatu, sortie en 2007.
Fin mars, le Dr Silas Agbesi Joy a alerté sur son compte Twitter : "Arrêtez de vous injecter des cubes d'assaisonnement dans l'anus pour élargir vos fesses. Ce n'est pas sûr". Mais pourquoi donc des cubes de bouillon ? Selon l'idée répandue (bien qu'elle n'ait pas de réel fondement scientifique), le sel présent dans ces produits provoquerait une expansion des tissus, donnant ainsi aux fesses un aspect plus large et plus rond.
Des risques pour la santé
Si cette tendance est largement répandue en République démocratique du Congo, mais aussi dans d’autres pays d’Afrique comme le Nigéria, c’est principalement parce que les femmes aux fesses charnues sont considérées comme plus désirables. Or, comme le rappelle le Dr Agbesi Joy, ces injections comportent des risques pour la santé, à commencer par l’hypertension.
"Si vous écrasez les cubes d'assaisonnement qui contiennent une grande quantité de sel et que vous vous les injectez dans l'anus, la paroi de l'anus absorbera une énorme partie de ce sel dans votre sang. L'excès de sel dans la circulation sanguine est un facteur important d'hypertension, en particulier chez les Africains. Une personne, en théorie, peut développer une hypertension à partir de cette pratique", explique le médecin sur le réseau social.