• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Troubles du sommeil

Soigner l’apnée du sommeil pour éviter la démence

Les traitements par ventilation en pression positive continue réduisent le risque de développer la maladie d’Alzheimer ou une autre forme de démence. 

Soigner l’apnée du sommeil pour éviter la démence Hope Connolly/istock




L'ESSENTIEL
  • L'apnée du sommeil provoque des arrêts respiratoires durant la nuit
  • Lorsqu'elle n'est pas traitée, cette maladie augmente le risque de démence
  • Elle est associée à une plus forte accumulation de la protéine Tau responsable d'Alzheimer

Soigner l’apnée du sommeil améliore la qualité de vie et les risques de développer certaines pathologies. Des scientifiques du centre d’étude des troubles du sommeil de l’université du Michigan expliquent que le traitement réduit le risque d’être atteint de la maladie d’Alzheimer ou d’une forme de démence. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Sleep. 

Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?

L’apnée obstructive du sommeil (SAOS) correspond à des arrêts respiratoires pendant la nuit d’une durée de dix à trente secondes. Selon les personnes et la gravité de la maladie, il peut y avoir jusqu’à trente arrêts respiratoires en une heure seulement. La pathologie est provoquée par le relâchement des muscles de la gorge, qui génère une obstruction des voies respiratoires. Cela interrompt la circulation de l'oxygène dans l’organisme. Le premier effet est la perturbation du sommeil, car les personnes sont réveillées par le manque d'air, mais à plus long terme, la SAOS peut augmenter le risque de diabète de type 2 ou d’hypertension artérielle. 

Comprendre le traitement par pression positive 

Dans cette étude, les chercheurs ont observé les effets du traitement par pression positive continue (PPC) : il consiste à dormir avec un masque qui va insuffler de l’air tout au long de la nuit. Il est destiné aux personnes ayant une apnée du sommeil sévère. Si ces effets positifs se font sentir dès la première utilisation, le traitement sera suivi à vie. "Il suffit d'une nuit sans PPC pour voir réapparaître la somnolence pendant la journée", précise l’Assurance maladie.

Des liens entre sommeil et fonctions cognitives

Les chercheurs américains ont observé plus de 50 000 patients, âgés de plus de 65 ans et atteints d’apnée obstructive du sommeil. Une partie d’entre eux était traité par PPC. Ils constatent que pour ce groupe de patients, le risque d’être diagnostiqué d’une démence ou de la maladie d’Alzheimer est réduit, en comparaison aux personnes non-traitées par PPC. "Nous avons constaté un lien entre l’utilisation de la pression positive continue et la réduction du risque d’Alzheimer et d’autres types de démence sur trois ans, ce qui suggère que la PPC pourrait protéger les personnes atteintes de SAOS du risque de démence", conclut Galit Levi Dunietz, autrice principale de cette étude. D’après elle, cela pourrait être du au fait que le sommeil est lié aux fonctions cognitives. En 2019, une étude américaine mettait déjà en lumière les liens entre les deux pathologies : les chercheurs constataient que l’apnée du sommeil était associée à une plus forte accumulation de la protéine Tau dans le cerveau. Or, celle-ci est associée à un risque élevé de maladie d’Alzheimer.  

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES