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Coronavirus

Dangerosité du variant anglais, effet du soleil et contamination par les surfaces : des nouvelles rassurantes

Quelques bonnes nouvelles concernant le SARS-CoV-2 puisque le virus s'avère moins transmissible par les surfaces et au soleil. Le variant britannique, majoritaire en France, ne semble pas entraîner plus de formes graves et de décès.

Dangerosité du variant anglais, effet du soleil et contamination par les surfaces : des nouvelles rassurantes Maksim Tkachenko/iStock




L'ESSENTIEL
  • Le variant britannique est bien plus contagieux que la souche classique du virus.
  • L’exposition au soleil entraînerait une libération d'oxyde nitrique par la peau qui réduit la capacité du virus à se répliquer.
  • Le risque d'infection par contact avec une surface contaminée est faible et généralement inférieur à 1 sur 10 000.

Quelques éclaircies dans l’horizon sombre de la Covid. Avec l’arrivée des beaux jours qui se profile, une étude récemment publiée confirme les conclusions de premières recherches parues il y a un an : le SARS-CoV-2 n’aime pas le soleil. L’agence fédérale américaine en matière de santé, le CDC pour Centers for Disease Control and Prevention, a récemment annoncé que la transmission par une surface est en fait bien plus rare qu’imaginée. Le risque est jugé inférieur à 1 sur 10 000. Enfin, deux études présentées cette semaine affirment que le variant britannique, s’il est bien plus contagieux que la souche classique, n’entraîne pas plus de formes graves de Covid-19 ni de décès. 

Le variant anglais, 35% plus contagieux

Le variant 501Y.V1, ou variant britannique, qui est désormais dominant dans une grande partie de l’Europe et notamment en France, serait moins agressif que prévu. Deux études, parues ce lundi 12 avril respectivement dans The Lancet Infectious Diseases et The Lancet Public Health ont conclu que cette souche n’entraînerait pas des symptômes plus graves ou prolongés.

Dans le détail de la première recherche, les scientifiques ont analysé les données de 341 malades du Covid hospitalisés à Londres entre le 9 novembre et le 20 décembre. Ils ont constaté que 58% d'entre eux étaient infectés par le variant anglais alors que le reste était contaminé par d’autres souches. Une part presque similaire des malades de chaque groupe a développé une forme grave ou est décédée puisque cela a concerné 36% des membres du premier groupe et 38% du second. Par ailleurs, en analysant les échantillons provenant de patients infectés par le variant, les chercheurs ont constaté une plus grande quantité de virus, ce qui confirme la plus grande contagiosité de cette souche. En commentaire de la première étude, trois chercheurs du Centre national des maladies infectieuses (NCID) de Singapour soulignent que l’utilisation des séquençages complets du virus est gage de sérieux mais estime que les résultats doivent “être confirmés par des études de plus grande ampleur”.

Dans la seconde étude, les chercheurs ont analysé les données de près de 37 000 utilisateurs britanniques d'une application mobile conçue pour signaler ses symptômes du Covid, diagnostiqués positifs entre le 28 septembre et le 27 décembre. En analysant les signalements des symptômes rapportés chaque semaine dans une même zone, les chercheurs ont conclu qu’un patient contaminé par le variant anglais infecte en moyenne 35% de personnes en plus que la souche classique du virus. Mais aucun symptôme plus sévère n’a été rapporté par les personnes qui ont contracté ce variant, amenant les chercheurs à estimer que si elle est plus contagieuse, cette forme du virus n’est pas plus grave.

Le soleil, un allié contre la transmission du virus

L’arrivée des beaux jours entraîne avec elle l’espoir de voir la circulation du virus quelque peu freiner. En effet, la lumière du soleil pourrait avoir un effet protecteur contre le SARS-CoV-2. C’est la conclusion d’une étude menée par des chercheurs écossais de l’université d’Édimbourg qui a observé une mortalité moindre dans les zones où l'exposition au soleil est accrue. Parue le 8 avril dans le British Journal of Dermatology, l’étude a comparé les chiffres de mortalité aux niveaux d’UV dans 2 500 comtés américains entre janvier et avril 2020. Une analyse également réalisée en Angleterre et en Italie confirme que plus il y a de soleil, moins il y a de décès causé par la Covid-19. Les chercheurs notent qu’ils ont concentré leur étude sur des zones où les UVB, qui engendre la production de vitamine D, sont insuffisants pour produire la vitamine de manière significative dans le corps.

Les scientifiques estiment que l’exposition au soleil entraîne une libération d'oxyde nitrique par la peau qui réduit la capacité du virus à se répliquer. Une autre hypothèse est qu’une exposition accrue au soleil est liée à une meilleure santé cardiovasculaire avec une pression artérielle diminuée et donc moins de risque de succomber à une infection à la Covid.

Le virus se transmet moins que prévu par les surfaces

Selon les dernières conclusions du CDC américain, présentées le 5 avril, les risques de transmission du virus par une surface sont bien plus faibles que ce que l’on pourrait croire. “Nos récentes études montrent que le risque d'infection par le SARS-CoV-2 par contact avec une surface contaminée est faible et généralement inférieur à 1 sur 10 000”, écrit l’agence. Des études précédentes avaient conclu que le virus était capable de survivre jusqu’à 28 jours sur les écrans de téléphone, le verre, l’acier ou encore les billets de banque. “Mais les conditions expérimentales [de ces études] ne reflètent pas nécessairement les conditions réelles, telles que la quantité initiale du virus et les facteurs pouvant éliminer ou dégrader le virus, juge le CDC. Ils ne tiennent pas compte non plus des inefficacités dans le transfert du virus entre les surfaces et les mains.

Le vaccin Johnson & Johnson en pause aux États-Unis retarde son déploiement européen

Dans le rayon des mauvaises nouvelles, le vaccin américain unidose Johnson & Johnson va connaître un retard de déploiement sur le sol européen, a annoncé le laboratoire américain ce mardi. Cela fait suite à une “pause” d'utilisation aux États-Unis sur recommandation du régulateur américain afin d'enquêter sur l'apparition de cas graves de caillots sanguins. Six cas ont été rapportés, tous étant des femmes de 18 à 48 ans, dont les symptômes sont apparus entre 6 et 13 jours après la vaccination.

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