Face au boom de la téléconsultation, "la consultation présentielle doit être privilégiée pour les patients atteints de la Covid-19", estime le Collège de la Médecine Générale (CMG).
La Covid-19 peut entraîner une détérioration rapide de l'état de santé, tout particulièrement dans les 6 à 12 jours après son apparition, et cela même lorsque les symptômes initiaux sont légers. Pour prévenir ce risque, le Collège de la Médecine Générale a contribué à la rédaction des deux réponses rapides de la Haute Autorité de Santé, qui réaffirment la place fondamentale des médecins généralistes pour dépister l'aggravation des patients diagnostiqués positifs à la Covid-19.
2020 a été l’année de l’explosion de la téléconsultation
Ces avis rappellent le danger de l'hypoxie sans essoufflement, qui justifie la nécessité d'une évaluation médicale par un examen clinique et doit favoriser la consultation présentielle. "Cette surveillance constitue un enjeu tout particulier pour les patients à risque de formes graves, qui peuvent maintenant bénéficier d'une surveillance renforcée par un oxymètre de pouls (ou saturomètre) prescrit par un médecin", précisent les généralistes.
Avec 19 millions d’actes remboursés par la Sécu, 2020 a été "l’année de l’explosion" de la téléconsultation. Avant l’épidémie, l’Assurance maladie recensait à peine 320 000 actes en 18 mois depuis le début du remboursement en septembre 2018. Pour le Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM), "la prise en charge de patients, exclusivement en téléconsultation, porte atteinte aux exigences déontologiques de qualité, de sécurité et de continuité des soins".