Publiée dans le Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology, cette méta-analyse a passé en revue les résultats de six études impliquant 206 participants au total, ainsi que des tests effectués sur des souris. Ces recherches ont montré qu'une consommation élevée de graisses monoinsaturées présentes dans l'huile d'olive, les avocats et les noix pourraient stimuler la production de testostérone.
Ce n’était en revanche pas le cas des graisses polyinsaturées oméga 6, principalement présentes dans d’autres huiles végétales (notamment celle de tournesol), qui pourraient nuire à la capacité des cellules à produire de la testostérone. Selon les résultats indiqués dans ces études, les graisses polyinsaturées oméga 6 seraient en effet plus sujettes à l’oxydation et endommageraient ces cellules.
Risques accrus de diabète ou d'Alzheimer
Ces différentes recherches ont d'abord soumis des hommes à un régime riche en graisses (40%), puis les ont fait passer à un régime pauvre en graisses (20%) et ont constaté que leur taux de testostérone diminuait de 10 à 15% en moyenne. Les chercheurs ont également constaté que les régimes végétariens à faible teneur en graisses pouvaient entraîner des baisses de testostérone allant jusqu'à 26%.
Au-delà de booster la santé physique et sexuelle des hommes, la quantité de testostérones joue un rôle essentiel dans la santé mentale des hommes : elle permet notamment de prévenir les risques de maladie d’Alzheimer, mais également de maladies cardiaques telles que le diabète.
Pour le chercheur Joseph Whittaker, qui a dirigé l’étude, les avantages associés à des régimes pauvres en graisses (notamment la réduction du taux de cholestérol) restent importants, mais ne doivent pas écarter les inconvénients potentiels, notamment la diminution du taux de testostérone. Les chercheurs recommandent toutefois de mener d'autres essais contrôlés randomisés pour confirmer cet effet.