- Une à cinq injections quotidiennes d'insuline peuvent être nécessaires pour équilibrer un diabète
- La transition vers une dose hebdomadaire permettrait un allègement de la charge mentale des patients
Maîtriser la glycémie est l’un des enjeux principaux du traitement contre le diabète de type 2. La maladie est provoquée par un excès de glucose dans le sang, ou hyperglycémie. La prise en charge passe notamment par un contrôle de l’alimentation et par la pratique d’une activité physique, parfois, l’évolution de la maladie nécessite des injections d’insuline pour retrouver un niveau de glycémie correct. Selon les cas et les situations, une à cinq injections quotidiennes peuvent être nécessaires. Des scientifiques de l’UT Southwestern Medical Center, une université américaine, travaillent sur une solution plus simple : réaliser une seule injection par semaine. "Le traitement par insuline est lourd, analyse Ildiko Lingvay, autrice principale de cette étude parue dans la revue spécialisée Diabetes Care, il nécessite des injections fréquentes et est toujours stigmatisé." Grâce à la méthode sur laquelle elle travaille, elle espère faciliter le quotidien des patients.
Une double-étude internationale
Deux études internationales ont été réalisées par l’équipe de recherche américaine. La première a rassemblé 205 patients de nationalités différentes, elle s’est déroulée ainsi : deux semaines d’observation, puis 16 semaines de traitement et cinq semaines de suivi. Elle a permis de déterminer un mode d’administration optimal pour injecter l’insuline de la manière la plus efficace possible. 154 patients ont participé à la deuxième étude, organisée comme la première. Cette fois, les chercheurs ont étudié les possibilités de transitions entre une administration quotidienne d’insuline et une dose hebdomadaire. Ils ont constaté qu’il était plus efficace de commencer par une première dose plus importante. "Ces deux études ont servi de base pour une étude clinique de stade III plus large, qui est en cours actuellement au sein de l’université UT Southwestern et sur d’autres sites", précise Ildiko Lingvay. D’après elle, cette nouvelle méthode d’administration est révolutionnaire. "Ce traitement réduira la charge mentale des patients, tout en étant plus accepté, affirme-t-elle. Par exemple, pour les patients qui ont besoin d’aide pour les injections, ceux vivant dans des instituts spécialisés, ou ceux souffrant de troubles de la mémoire, une dose hebdomadaire unique facilitera le traitement et le travail de professionnels de santé."
De plus en plus de jeunes sont concernés
D’après l’Inserm, 90% des personnes diabétiques sont atteintes de diabète de type 2. Généralement, elle est diagnostiquée vers 65 ans, même si de plus en plus de jeunes sont touchés. À long terme, le diabète de type 2 augmente le risque de développer de nouvelles pathologies comme les maladies hépathiques, les infarctus du myocarde, les rétinopathies, etc.