Nous passons un tiers de notre vie environ à dormir. Cela peut sembler être une perte de temps pour certains, en réalité, le sommeil est un élément fondamental pour être en bonne santé. Lorsqu’il est de mauvaise qualité, le risque de maladies cardiovasculaires, d’accident et de diabète est plus élevé. Une étude de The North American Menopause Society (NAMS) ajoute un autre élément à cette liste. D’après ses conclusions, le sommeil contribue à la santé sexuelle des femmes, celles qui dorment mal ont davantage de risque de souffrir de dysfonctionnements.
Mieux dormir ou dormir plus ?
Ces troubles concernent de nombreuses femmes, souvent à partir de la quarantaine. D’après cette recherche, 43% des femmes affirment souffrir de troubles sexuels à cette période de la vie. En parallèle, cet âge est associé à davantage de problèmes de sommeil. Au moment de la ménopause, près de la moitié des femmes sont concernées. Avant cela, environ un quart souffre d’insomnies. Si plusieurs recherches se sont intéressées aux liens entre ces deux types de trouble, les preuves étaient insuffisantes pour en tirer des conclusions. Dans cette nouvelle recherche, les scientifiques de la NAMS ont recruté plus de 3 400 femmes, dont l’âge médian était 53 ans. Grâce à différents outils, ils ont évalué les liens potentiels entre la qualité de leur sommeil et leurs fonctions sexuelles. D’après leurs conclusions, un sommeil de qualité insuffisante était associé à un risque plus élevé de dysfonctionnement sexuel chez la femme. Au contraire, lorsque les femmes dormaient bien, elles avaient généralement une activité sexuelle. En revanche, la durée du sommeil n’avait pas d’impact. "Ce sont deux problèmes fréquents chez les femmes et s’y intéresser, et les prendre en charge pourraient permettre d’améliorer leur qualité de vie", souligne l’autrice principale de cette étude, Dr Stephanie Faubion.
Qu’est-ce que le dysfonctionnement sexuel ?
La notion de dysfonctionnement sexuel désigne plusieurs troubles, caractérisés par une diminution de l’activité sexuelle. Chez la femme, cela peut se traduire par une absence de désir, des troubles de l’excitation sexuelle ou du vaginisme, une contraction du vagin empêchant la pénétration. La prise de médicaments peut contribuer à l’apparition de ces troubles, si ce n’est pas le cas, la psychothérapie permet généralement de les résoudre.