"5G : pas de risques nouveaux pour la santé au vu des données disponibles", écrit l’Anses dans un communiqué, donnant son feu vert au déploiement de cette nouvelle technologie, qui divise les Français, les professionnels de santé et les politiques.
Les bandes 3,5 GHz et 26 GHz
Les évolutions technologiques et la multiplication des usages numériques modifient l’exposition de la population aux champs électromagnétiques dans le domaine des radiofréquences. Avec le déploiement de la 5G, de nouvelles bandes de fréquence sont (bande 3,5 GHz) ou seront prochainement exploitées (bande 26 GHz). "Dans la continuité de ses travaux d’expertise sur radiofréquences et santé, et sur la base des données scientifiques disponibles à ce jour, l’Anses estime peu probable que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquences 3,5 GHz présente de nouveaux risques pour la santé", estiment les experts en santé publique. "Pour la bande de fréquences 26 GHz, les données ne sont, à l’heure actuelle, pas suffisantes pour conclure à l’existence ou non d’effets sanitaires", ajoutent-ils.
"Nécessité de poursuivre les recherches"
Cependant, les connaissances sur les liens entre expositions et effets sanitaires devant être renforcées, l’Anses souligne la nécessité de poursuivre les recherches et de suivre en particulier l’évolution de l’exposition des populations à mesure de l’évolution du parc d’antennes et de l’augmentation de l’utilisation des réseaux. En ce sens, l’Agence a lancé le 20 avril une consultation publique afin de recueillir des commentaires éventuels de la communauté scientifique et des parties prenantes intéressées. "L’exposition aux champs électromagnétiques n’est aujourd’hui pas représentative de ce qu’elle sera dans le futur", justifient les experts.
Emmanuel Macron en faveur de la 5G
En septembre dernier, le Président Emmanuel Macron s'était prononcé en faveur de la 5G, ironisant sur ceux qui préféreraient "le modèle Amish", en référence à cette communauté religieuse américaine hostile à la technologie."J'entends beaucoup de voix qui s'élèvent pour nous expliquer qu'il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile ! Je ne crois pas que le modèle Amish permette de régler les défis de l'écologie contemporaine", avait alors insisté le Président, déclenchant une cascade de réactions sur la Toile.