L’horizon d'un monde sans masque s’éclaircit doucement. Ce dimanche 25 avril, le Haut conseil de la santé publique suggère que les mesures sanitaires doivent s’adapter à la vaccination qui gagne du terrain, alors que plus de 14 millions de Français ont reçu une dose et plus de 5,5 millions ont eu les deux injections nécessaires à une protection complète. Il recommande notamment aux personnes vaccinées qui se retrouvent de pouvoir ôter le masque “à condition de respecter les autres mesures barrières : hygiène des mains, distance interindividuelle, aération et limitation à 6 du nombre de personnes.”
Les personnes vaccinées doivent rester définies comme contacts à risque
Cette proposition d’assouplissement des contraintes ne peut se faire que dans le cadre privé et uniquement en présence d'autres personnes ayant également bénéficié d'un schéma vaccinal complet. Dès qu’une personne présente est dite à risque ou bien n’a pas été vaccinée, alors le masque devra être porté. Cela se justifie par la “faible couverture vaccinale” et “l'incertitude” concernant les variants qui nécessites de maintenir les efforts.
Le HCSP préconise également d’inclure les personnes vaccinées dans la politique de contact tracing. Il faut “considérer que les personnes ayant bénéficié d’un schéma vaccinal complet restent définies comme des contacts à risque, même si ce risque est probablement diminué”, note-t-elle.
Certains pays entiers s'affranchissent du port du masque
Des communes ont décidé de ne plus rendre le masque obligatoire dans leurs rues face à une accalmie dans la circulation du virus. En Ariège, par exemple, le village de Tarascon-sur-Ariège a choisi de ne plus rendre le port du masque impératif, en dehors du marché et aux abords écoles, avec moins de 100 cas pour 100 000 habitants. D’autres villes appliquent également ces mesures, comme la ville de Pessac en Gironde où des panneaux indiquent les lieux où le masque est obligatoire, leur absence étant le signe que l’on peut s’en affranchir.
À l’étranger, des pays entiers ont fait tomber le masque. En Israël ou en Australie, le port du masque à l'extérieur n'est plus obligatoire depuis la mi-avril. Là-bas, c’est plus de la moitié de la population qui est vaccinée. Un modèle à suivre pour la France, estime le docteur Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l'hôpital Hôtel-Dieu (AP-HP) à Paris, interrogé par TF1. “On sait maintenant que les contaminations sont par voie aérienne, respiratoire, dans les aérosols. Il faut comparer ça à une fumée de cigarette. On voit que le nuage se disperse tout de suite, c'est exactement la même chose avec les aérosols de coronavirus, donc ce n'est pas en croisant quelqu'un dans la rue qu'on a un risque de contamination.”