- Comme tout ce qui ne fonctionne pas de façon normale dans le corps humain, la constipation est dangereuse pour la santé.
- La constipation peut entraîner des ballonnements, des flatulences et des douleurs intestinales, ainsi qu’une occlusion intestinale, des hémorroïdes, des fissures anales, ou encore de l’incontinence fécale.
Selon un nouveau sondage de l’Ifop pour Diogène France, la gêne à l’idée de déféquer dans des situations de non-intimité est systématiquement plus forte dans la gent féminine (56%) que masculine (42%).
42% des femmes gênées d'aller à la selle au travail
Les femmes sont par exemple près deux fois plus nombreuses que les hommes à se dire gênées à l’idée d’aller à la selle sur leur lieu de travail (42% contre 26% des hommes) ou chez des amis (39% contre 25% des hommes). Et cette gêne est particulièrement vivace chez les jeunes femmes de moins de 30 ans (75%, contre 41% des plus de 60 ans), "peut-être parce qu’elles sont encore imprégnées des normes de propreté inculquées dans l’enfance et/ou plus obsédées par l’image qu’elles peuvent renvoyer d’elles...", commentent les sondeurs.
Ils ajoutent : "mettant en exergue les différences de conditionnement de genre, le "poop-shaming" (ou « honte du caca ») apparaît donc non seulement comme un phénomène socio-psychologique d’ampleur, mais qui touche aussi particulièrement les femmes".
Deux femmes sur trois souffrent de parcoprésie
Ce "gender gap" transparaît aussi dans la prévalence de la parcoprésie : l’incapacité à déféquer dans des situations de non-intimité affecte deux femmes sur trois (69%) contre à peine un homme sur deux (48%). Or ces formes de rétention fécale ne sont pas sans conséquences pour leur santé, les femmes affichant ainsi des taux de constipation deux fois plus élevés que les hommes (41% des femmes vs 18% des hommes).
Ce rapport différencié aux WC en fait une source de tensions conjugales, qui tient notamment au fait que la femme joue souvent le rôle de "gardienne" de la propreté des toilettes du foyer - le nettoyage des WC de la maison restant une tache effectuée essentiellement par les femmes (73%).
Par ailleurs, la Covid-19 ayant entraîné la fermeture de nombreux toilettes publics, près d’un Français sur deux (45%) – et jusqu’à 51% des femmes - n’ont pas pu soulager facilement une envie pressante depuis la mise en place du premier confinement. Plus largement, le sentiment de difficulté d’accès à des WC publics est partagé par près de deux Français sur trois (66%), notamment en agglomération parisienne (80%).