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Comptes nationaux de la santé

Coup de frein historique sur la consommation de médicaments

Par Afsané Sabouhi

Les Français en consomment encore 22% de plus que leurs voisins européens mais pour la 1ère fois, la consommation de médicaments est en recul, de 0,9% en valeur par rapport à 2011.

JAUBERT/SIPA

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié hier les comptes nationaux de la santé pour l’année 2012. Comment évoluent les dépenses de santé des Français ? Réponse en 4 chiffres.


243 milliards d’euros C’est le montant que la France a consacré à ses dépenses courantes de santé en 2012, ce qui représente 12% de son Produit Intérieur Brut. La part consacrée à la consommation de soins et de biens médicaux (183,6 milliards d’euros en 2012) connaît une croissance ralentie depuis 2008, de l’ordre de 2% alors qu’elle était de 6% par an au début des années 2000.


-0,9%
Ce recul en valeur de la consommation de médicaments en 2012 est une « baisse historique » selon la Drees même si dans le même temps, la consommation en volumes a augmenté de 2,4%. Notre consommation de médicaments restant 22% plus élevée que celle de nos voisins européens, cette première inflexion à la baisse est donc soulignée.On la doit à la diminution des prescriptions, aux déremboursements de médicaments et aux modifications de comportement, comme par exemple une consommation d’antibiotiques moins automatique.

 
9,6%
C’est la part des dépenses de santé restant à la charge des ménages. Elle est stable depuis 2009. La Sécurité Sociale assume 75,5% des dépenses et les complémentaires 13,7%. Si la répartition moyenne entre les 3 payeurs n'a pas évolué par rapport à 2011, elle masque des évolutions qui se sont compensées : par exemple, à travers les franchises, les ménages ont davantage mis la main au porte-monnaie pour financer leur consommation de médicaments, tandis que les mutuelles ont augmenté leurs financements des soins hospitaliers.


8%
des Français ont renoncé en 2012 à des soins dentaires pour des raisons financières, c’est plus que la moyenne européenne qui est de 7,2%. En revanche, le taux de renoncement aux soins médicaux est plus faible en France que dans l’ensemble de l’Union Européenne, 1,9% contre 2,3%.