"Beaucoup de femmes m'ont demandé : 'Avez-vous peur d'avoir à nouveau des relations sexuelles ?' Pas du tout, parce que je sais que mon vagin était fait pour avoir un bébé et pour le pousser, et je savais qu'il allait revenir tout de suite à la normale". Dans une interview accordée au magazine People, la célèbre mannequin grande taille Ashley Graham a brisé un sujet tabou, qui véhicule de nombreuses idées fausses : le sexe pendant et après la grossesse.
"Quand vous avez un nouveau-né, il dort généralement pendant quelques heures. Alors nous le mettons dans le berceau de l'autre côté de la pièce et nous nous mettons en marche", raconte la jeune maman, qui a donné naissance il y a un an à un petit garçon. "Il faut parler de sexe pendant la grossesse", ajoute-t-elle.
Pendant la grossesse : pas de contre-indications sexuelles, sauf si...
Une opinion partagée par Camille Bataillon, sexologue référente et co-créatrice de Mia.co. "Pendant toute la grossesse, il n’y a pas de contre-indications sexuelles, sauf si vous souffrez d’une pathologie particulière, d’où l’importance d’en parler sans gêne aux professionnels de santé et à son ou sa partenaire", explique la sexologue. Si la pénétration est douloureuse, le sexe oral peut être une bonne alternative, et l’utilisation du lubrifiant une solution envisageable. Pensez également à adopter des positions confortables, pourquoi pas à l'aide de coussins.
Après l’accouchement : pas de pénétration immédiate
Après l’accouchement, les médecins recommandent de ne pas pratiquer de rapports sexuels avec pénétration pendant les six premières semaines."Pour la suite, là encore, tout dépend si l’accouchement a généré des traumatismes corporels", précise Camille Bataillon. Globalement, toute douleur pendant un rapport doit conduire à consulter. Idem si l’angoisse de la pénétration après l’accouchement est trop forte. Comme lors de la grossesse, le sexe oral peut être une bonne alternative, même juste après la naissance. "C'est souvent à ce moment-là que les couples découvrent réellement de quoi il s'agit", note Camille Bataillon, avant de conclure : "surtout, il faut s’écouter, suivre ses envies et ne pas forcer les choses, même si le ou la partenaire met la pression".