L'image de l'hélicoptère peut prêter à sourire, mais elle démontre bien l'hypervigilance de certains parents pour éviter toutes nuisances ou inconfort de leur enfant. Le revers de la médaille peut être le manque d'autonomie de l'enfant qui n'est pas capable de faire les choses par lui-même.
Une surprotection plutôt qu'une protection
Un parent hélicoptère guette en permanence le bien-être de son enfant et évite à tout prix qu'il se blesse ou qu'il vive des émotions difficiles. C'est souvent le désir de performance qui les pousse, afin de calmer leur propre anxiété et d'empêcher leurs enfants de faire des erreurs.
S’il agit avec de bonnes intentions, le parent hélicoptère envoie aussi le message à son enfant que le monde n'est pas sécuritaire pour lui. Ce dernier pense alors qu'il ne peut pas l'affronter seul et qu'il n'est pas capable de faire les choses par lui-même. Cette vision de soi et de son environnement peut poser problème, y compris à l'âge adulte.
Alors comment protéger sans surprotéger ?
Permettre à son enfant de vivre des expériences variées et d'explorer le monde seul, à travers les réussites, mais aussi les échecs, lui permet de développer sa confiance en lui, son autonomie, et l'aide à trouver les solutions par lui-même. Finalement il gère mieux ses émotions et se sent suffisamment en sécurité.
Pour l'aider au quotidien, aidez-le à réparer ses erreurs (après avoir cassé un objet ou s'être disputé avec un ami), mettre des mots sur ses émotions, et lui faire prendre des risques calculés en fonction de son âge (manège à sensation, faire un gâteau...). Rappelez-vous aussi que le parent parfait n'existe pas, et travaillez sur vos capacités et celle de votre enfant pour mieux l'encourager à avoir confiance en lui.
En savoir plus : "Et si nous laissions nos enfants respirer ?" de Maxime Berger et Bruno Humbeeck, éditions La Renaissance du livre.