- En psychiatrie, l'hystérie ne fait plus partie des classifications médicales modernes comme celles du DSM (DSM-IV-TR).
- La première mention médicale de l'hystérie a été repérée dans un papyrus égyptien écrit en 1900 avant J.C.
Une nouvelle étude remet en cause l’origine des sextoys féminins, attribuée par de nombreux spécialistes au traitement de l’hystérie féminine.
L’hystérie, une maladie fourre-tout
Aux XIXe et XXe siècles, l'hystérie était considérée comme une véritable maladie féminine, englobant de multiples affections, comme par exemple l’anxiété, la dépression, l’infertilité, l’insomnie ou encore les hallucinations. Pour soigner leurs malades, certains médecins leur provoquaient manuellement des orgasmes via la stimulation du clitoris, afin, pensaient-ils à l’époque, de les détendre. L’hystérie devenant une maladie de plus en plus à la mode, les médecins n’auraient bientôt plus eu le temps de masturber manuellement leurs patientes, d’où l’idée de recourir à un vibromasseur, moins chronophage. De là serait nés les sextoys féminins modernes, comme le soutient par exemple l'historienne Rachel Maines dans son livre The Technology of Orgasm, publié en 1998.
"Le vibromasseur permettait, selon Rachel Maines, de remplacer le massage clitoridien manuel destiné à soigner l'hystérie. Cette théorie a été véhiculée dans des dizaines d'ouvrages scientifiques, de romans, de pièces de théâtre, de longs métrages et d'articles de presse", rappellent des chercheurs dans le Journal of Positive Sexuality, où ils viennent d’être publiés. Mais, poursuivent-ils, "Rachel Maines ne s’appuie sur aucune source solide décrivant l'utilisation du vibromasseur pour stimuler la zone clitoridienne". Ils ajoutent : "en outre, aucune des sources anglophones de son ouvrage ne mentionnent la production de paroxysmes via des massages, ou quoi que ce soit d'autre qui puisse se rapprocher de près ou de loin à un orgasme."
"Une hypothèse intéressante"
Suite à ces propos, et face aux débats provoqués sur les réseaux sociaux, Rachel Maines s’est défendue dans le journal The Atlantic, soulignant qu’elle n’avait fait qu'avancer une théorie. "Je n'ai jamais prétendu avoir les preuves que c'était vraiment le cas", a-t-elle déclaré. "J’ai juste écrit que c'était une hypothèse intéressante, et mes lecteurs s’en sont emparés pour en faire une vérité", déplore-t-elle, apparemment dépassée par le succès de son hypothèse.