- 13 % de la population mondiale souffre d'obésité.
- Cette condition est associée à un risque accru de décès précoce, ainsi qu'à des sur-risques de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, de cancers et d'infertilité.
Les personnes obèses arrivent souvent à perdre du poids, mais beaucoup le reprennent une fois qu’elles arrêtent leur régime. Pour solutionner ce problème, des chercheurs ont testé plusieurs combinaisons de régimes, d’activité physique et de médicaments coupe-faim. Leurs résultats, très nets, viennent d’être publiés dans The New England Journal of Medicine.
Quatre modes de vie testés
215 Danois souffrant d'obésité et d’une mauvaise condition physique ont participé à l'étude. Ils ont d'abord suivi un régime hypocalorique pendant huit semaines, au cours desquelles ils ont perdu environ 13 kilos chacun, ce qui a entraîné une amélioration significative de leur santé, avec notamment une baisse de leur taux de glycémie et de leur pression artérielle.
Les participants ont ensuite été répartis au hasard en quatre groupes. Deux des groupes ont reçu un placebo, tandis que les deux autres groupes ont consommé un médicament coupe faim. Parmi les deux groupes placebo, un groupe a suivi un programme d'exercices physiques (150 minutes d'activité modérée sur une semaine, ou 75 minutes d'exercices intenses, ou une combinaison des deux), tandis que l'autre groupe a maintenu son niveau d'activité physique habituel. Les deux groupes recevant des médicaments coupe-faim ont été divisés de manière similaire (un groupe avec exercice physique, l’autre sans).
L'exercice physique combiné à un médicament coupe-faim sont la combinaison gagnante
L'ensemble de la cohorte a été pesée tous les mois et a suivi les conseils de nutritionnistes. Bilan : au bout d'un an, le groupe ayant fait plus d’exercice physique et le groupe ayant pris des médicaments coupe-faim ont maintenu leur perte de poids de 13 kilos et ses impacts positifs sur la santé. Le groupe ayant consommé le placebo a repris la moitié du poids perdu, avec une augmentation de toutes les pathologies associées à l’obésité, comme le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires.
Les améliorations les plus spectaculaires sont survenues dans le groupe combiné, qui a fait de l’exercice et a ingéré le médicament coupe-faim. Les chercheurs ont observé une perte de poids d'environ 16 kg sur un an, soit trois kilos de plus que le régime initial. Les impacts positifs sur la santé étaient également deux fois plus importants que dans les autres groupes. "Nos chercheurs ont démontré pour la première fois qu'il est possible pour les personnes souffrant d'obésité de maintenir une perte de poids à long terme", conclut le professeur Signe Torekov.