Une réouverture nécessaire… sous conditions
Face à la lassitude de la population et aux conséquences psychologiques de l’épidémie, le conseil scientifique juge la réouverture "souhaitable et même nécessaire"."Elle répond à de fortes attentes et donne une perspective à l’ensemble de la société, perspective dont les bénéfices psychologiques, sociaux et économiques sont sans doute majeurs", indiquent les spécialistes dans le texte.
Pour autant, il est nécessaire que les mesures de protection, notamment les gestes barrières, soient respectées. "Nos concitoyens doivent avoir conscience des enjeux soulevés par la réouverture, précisent-ils. Leur adhésion individuelle aux mesures de protection dans cette période de réouverture est fondamentale pour aller vers un début d’été plus serein." Le conseil scientifique rappelle que ces mesures avait été moins respectées l’été dernier. Or, face à des niveaux de circulation du virus plus importants cette année et à l'arrivée des variants, le port du masque, les distances de sécurité et le lavage des mains fréquents sont primordiaux.
Une possible quatrième vague ?
Pour le conseil scientifique, si le virus circule à des niveaux faibles dans les semaines à venir, "les mois qui viennent seront beaucoup plus faciles à gérer". En somme, si les taux restent inférieurs à 10 000 nouveaux cas par jour, cela permettrait de soulager les hôpitaux et le personnel de santé, de réduire le risque de nouveaux variants et de reprendre le contrôle de l’épidémie. Dans le cas contraire, "les mois qui viennent seront très incertains", avancent les scientifiques. Pour prévenir une potentielle quatrième vague, outre le maintien des mesures sanitaires, le conseil scientifique estime nécessaire une réouverture progressive, en fonction des indicateurs épidémiques.
Une accélération nécessaire de la vaccination
Pour ces spécialistes, la vaccination est l’un des éléments majeurs de la lutte contre le virus. Aujourd’hui, environ 24,5% de la population française est vaccinée. L’immunité vaccinale sera atteinte lorsque 80% de la population aura reçu les deux doses.
Pour l’heure, l’objectif est de vacciner 35 millions de personnes d’ici à la fin du mois de juin. Pour ce faire, il faudra vacciner 500 000 personnes par jour, précise le texte. Face à la menace des variants, l’accélération de la campagne de vaccination est d’autant plus importante. Elle doit se concrétiser dans les semaines à venir : à partir du 10 mai, la vaccination sera autorisée pour les plus de 50 ans. Dès le 12 mai, il n’y aura plus de limite d’âge pour les rendez-vous pris la veille pour le lendemain, afin d'écouler les doses non-utilisées.