- En France, un couple sur quatre ne parvient pas à concevoir une grossesse après 12 mois d’essai.
- On parle d'infertilité d'un couple en l'absence de grossesse après 12 à 24 mois de rapports sexuels complets, réguliers (deux à trois fois par semaine) et sans contraception.
Hier samedi 8 mai dans l’émission 50' Inside, le chanteur Keen'V s’est confié sur son infertilité, racontant face caméra qu'il avait eu énormément de mal à se faire à l'idée qu'il ne pouvait pas avoir d'enfant. "Au début, tu trouves pas ça juste de pas en avoir en vrai. Tu trouves pas ça juste et après, tu te fais une raison. Tu te dis que tu ne dois pas en avoir... Et puis en vrai, tu réfléchis. Peut-être que j'adopterais. Si vraiment un jour, je me sens trop en manque, j'adopterais", a-t-il révélé.
"Je préfère être dans le déni"
La star n’a jamais eu le courage de faire le test. "Je pense que je suis stérile, parce que bon, ça fait quinze ans que je couche avec la même femme sans me protéger. Et elle, elle a déjà eu des enfants... Mais je n'ai pas fait de test, parce que ça va me rendre triste. Je préfère être dans le déni", avait-il expliqué à Public, deux ans plus tôt.
La qualité du sperme des Français baisse depuis des années, avec comme corolaire l’augmentation de l’infertilité masculine. "D'après notre étude menée chez des donneurs entre 1973 et 2000, le nombre de spermatozoïdes par millilitre est passé de 80 à 40 millions en trente ans", explique dans Le Parisien le professeur Jean-Philippe Wolf, chef du service de biologie de la reproduction à l'hôpital Cochin (Paris XIVe).
Les hommes infertiles en moins bonne santé
Si l'infertilité "est un problème de couple, l’homme (qui est à l’origine de la moitié des cas) a cependant un rôle actif à prendre / reprendre dans la prise en charge", souligne François Olivennes, gynécologue obstétricien et spécialiste de la procréation médicalement assistée. Pourtant, l’infertilité masculine, victime des tabous et d’un manque d’informations, est encore beaucoup moins bien prise en charge que chez les femmes.
"Les hommes infertiles sont généralement en moins bonne santé que le reste de la population. Les pathologies dont souffrent notamment ces patients sont très majoritairement en liens directs et indirects avec leurs styles de vie et plus particulièrement leur alimentation", explique le Pr. Rachel Levy, chef du service de Biologie de la reproduction-CECOS de l’hôpital Tenon (AP-HP). "Un homme en mauvaise santé, notamment cardio-métabolique, va transmettre un pattern épigénétique, seulement partiellement réversible, qui aura un effet négatif sur sa fertilité mais aussi sur la santé de sa descendance", rapppelle-t-elle.