- Plus de 4,5 millions de personnes en France sont diabétiques, mais environ 1 million d'entre elles l'ignorent.
- Le diabète est "l’un des principaux tueurs au monde", avec l’hypertension artérielle et le tabagisme, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
- Pourquoi docteur - De quel type de diabète êtes-vous atteint ?
Desty - Je suis atteint d’un diabète de type 2 atypique, qu’on appelle le "diabète de l’africain". Il se déclenche comme un diabète de type 1, mais se gère à l’insuline ou aux médicaments.
- Quand la maladie s’est-elle déclenchée ?
Mon diabète est apparu il y a neuf ans, suite à un burn-out. A cette époque, j’étais très stressé, car ma femme attendait notre premier enfant, et je travaillais énormément.
- Comment avez-vous été diagnostiqué ?
Le diagnostic est tombé assez rapidement, suite à la manifestation de différents symptômes. Je buvais énormément, et j’ai subitement perdu beaucoup de poids... Mon médecin généraliste a alors identifié mon diabète via un test de glycémie, et cela s’est confirmé à l’hôpital.
- Quels sont vos symptômes aujourd’hui ?
Grâce à mes traitements, je n’ai pas de manifestations de mon diabète au quotidien. En revanche, je souffre de complications liées à ma maladie, car je l’ai mal soignée pendant longtemps. Mes reins fonctionnent moins bien, et j’ai eu de gros problèmes aux yeux.
Quand je suis en hyperglycémie, plusieurs symptômes apparaissent : assèchement, déshydratation, besoin d'uriner fréquemment.
- Suivez-vous un traitement ?
Je suis à l’insuline (la rapide et la lente), que je m’injecte à chaque repas. Je prends aussi des cachets, pour mes complications aux reins.
Avez-vous un mode de vie particulier ?
Oui. En plus du contrôle régulier de ma glycémie, je fais très attention à ma consommation de sucre, et plus globalement, je veille à avoir une alimentation équilibrée. Je fais aussi beaucoup de sport, ce qui m’aide à équilibrer mon diabète, et je me suis mis au yoga depuis peu. Cela m’aide à mieux gérer mon stress, qui a une incidence marquée sur ma glycémie.
- La maladie a-t-elle un impact sur votre quotidien ?
Mon diabète a en quelque sorte eu un impact positif sur ma famille, car tout le monde fait désormais attention à manger sainement.
Le diabète a aussi un impact sur ma vie professionnelle, car je m’impose des heures de repas fixes, ainsi que des temps de pose et de relaxation, pour faire redescendre mon cortisol. J’essaye de ne pas me laisser emporter par le travail, même si j’ai des journées très chargées.
Je fais aussi attention quand je fais du sport, à ce que je mange avant et après l'effort par exemple.
- Connaissez-vous la cause de votre diabète ?
On m’a toujours dit que c’était lié à ma famille, même si mon entourage n’a pas les mêmes formes de diabète que moi. Le stress a également été, selon les médecins, un facteur déclenchant de mon diabète. Je suis aussi en surpoids, mais, en tant qu’ancien sportif de haut niveau, ce sont surtout les muscles qui pèsent sur la balance.
- Y a-t-il des choses qu’il faudrait améliorer selon vous pour les diabétiques en France ?
Il faut, à mon sens, véhiculer beaucoup plus d’informations à propos du diabète. Même au sein de la communauté diabétique, il y a beaucoup d’idées fausses qui circulent sur le diabète de type 1 et de type 2 par exemple. Idem concernant mon cas particulier.
Par ailleurs, comme je suis considéré comme un diabétique de type 2, je ne suis pas remboursé par la Sécurité sociale pour tous les soins concernant mon diabète de type 1.
Mais globalement, nous sommes quand même dans un pays qui fait beaucoup de choses pour les diabétiques. Cela se passe beaucoup moins bien ailleurs.