Les grands enjeux du plan cancer 2 sont présentés par l’Institut national du Cancer (InCa) le 7 octobre prochain. Le premier plan (lancé en 2003) était axé sur la coordination du parcours de soins hospitaliers, avec une mesure phare : la consultation d’annonce. Maintenant, avec le plan Cancer 2, on s’attaque à l’après cancer, une période souvent mal vécue.
Marine Bureau-Kohn, qui a souffert d’un cancer du sein.
La sortie du circuit hospitalier. Les cancérologues se rendent bien compte que c’est une période délicate. Mais, ils ne peuvent pas tout faire. Plusieurs réseaux de soins ont quand même essayé d’éviter cette cassure entre les soins intensifs et le retour à la maison. Le réseau de l’Est parisien a par exemple financé des consultations chez des psychologues de ville. Des cures de remise en forme sont aussi de plus en plus souvent prises en charge par la sécurité sociale. Mais, cela reste très marginal… alors que c’est capital pour les patients.
Dr Marc Espié, spécialiste du cancer du sein à l’hôpital Saint-Louis.
Création d'un poste de coordination infirmier. On sait déjà que la gestion de l’après cancer est la priorité du plan 2009-2012. Le Pr Dominique Maraninchi, président de l’INca, s’est même dit favorable à la création de consultations de sortie, comme il y a eu les consultations d’annonce. Certaines mesures, préconisées par le Pr Jean-Pierre Grünfeld, l’auteur du rapport préparatoire au deuxième plan cancer, ont aussi de fortes chances d’être reprises. On pourrait par exemple créer un annuaire par département des professionnels formés à cette prise en charge, comme les diététiciennes, les psychologues, voire les sexologues. Ça paraît anecdotique mais c’est utile.
Dr Daniel Serin, oncologue à Avignon
A l’Institut Curie, on prend les devants. Ils viennent d’inaugurer la « consultation d’entrée en surveillance ». A partir d’aujourd’hui, les patientes qui ont terminé leur traitement pour un cancer du sein vont être informées du suivi médical sur les 10 années à venir. Un suivi qui sera assuré à la fois par le cancérologue et le médecin traitant.