Notre organisme nous envoie parfois des signaux, comme des alarmes nous prévenant de l’installation d’une pathologie. Notre tension artérielle fait partie des facteurs indiquant de potentiels problèmes de santé. Dans European Journal of Preventive Cardiology, des chercheurs expliquent que c’est particulièrement le cas pour les femmes. À la quarantaine, elles doivent surveiller avec attention leur tension artérielle, car une mesure trop élevée peut être le signe d’une maladie coronarienne quelques années plus tard.
Des observations valables uniquement chez les femmes
Dans cette recherche, les scientifiques ont mesuré la tension artérielle de plus de 6300 femmes, et près de 6000 hommes âgés de 40 ans, puis les ont suivi pendant 16 ans, pour enregistrer tous les cas d’attaques cardiaques. "Chez les femmes, une tension artérielle moyennement élevée est associée à un risque multiplié par deux de syndrome coronarien aigu plus tard", concluent les chercheurs. Pour les femmes concernées dans cette étude, l'arrêt cardiaque avait généralement lieu vers l'âge de 50 ans. L’analyse des données concernant les hommes n’a pas abouti aux mêmes conclusions. Les causes de ces différences entre hommes et femmes ne sont pas connues.
"Même si elles se sentent en bonne santé, les femmes devraient faire mesurer leur pression artérielle par leur médecin généraliste, et le refaire régulièrement en fonction de son niveau", indique Dr Ester Kringeland, de l’université de Bergen, en Norvège. Ce suivi doit être encore plus important pour les femmes ayant d’autres facteurs de risque comme un indice de masse corporelle élevé, du diabète, une maladie auto-immune, etc.
Comment agir sur la pression artérielle ?
Dr Ester Kringeland donne quelques conseils pour maintenir une tension artérielle à des niveaux corrects : une alimentation saine, un indice de masse corporelle dans la moyenne et de l’exercice physique. "Il est recommandé d’éviter de fumer, de consommer trop d’alcool et de produits salés", ajoute-t-elle. Le stress et l’anxiété font aussi partie des facteurs de risque qu’il convient de réduire autant que possible. Face à l’hypertension, nous ne sommes toutefois pas tous égaux : les prédispositions familiales comptent et exposent certaines personnes à un risque accru. Un faible poids à la naissance, l'apnée du sommeil ou encore une maladie rénale sont aussi des facteurs de risque non modifiables. En France, il s’agit de la pathologie chronique la plus répandue : 65% des plus de 65 ans sont concernés.