- Du 17 mars au 10 mai 2020, durant 1 mois et 25 jours, la France entière a vécu sous cloche, confinée pour limiter les conséquences de l'épidémie liée à un virus que le monde découvrait à peine : le coronavirus SRAS-CoV-2.
- Depuis lors, deux autres confinements, moins strictes, ont eu lieu.
Pour la première fois, Santé publique France a évalué l’impact du premier confinement sur la santé mentale des enfants et des adolescents. "L’objectif de cette étude était d’évaluer l’état émotionnel et la détresse psychologique chez les enfants de 9 à 18 ans durant le confinement en fonction de leur environnement et de leurs conditions de vie et d’habitat", écrivent les chercheurs en préambule. "Elle visait également à mesurer la résilience et les stratégies mises en place pour la préservation de leur bien-être", ajoutent-ils. Premier enseignement : les adolescents ont moins bien supporté la situation que les enfants. Par ailleurs, les filles ont été plus affectées par la restriction sanitaire que les garçons.
Qu'est-ce qui a augmenté le mal-être des jeunes ?
Les facteurs majorant la détresse psychologique chez les jeunes durant le premier confinement étaient :
- Les conditions de logement (être confiné en zone urbaine, dans un appartement ou une maison sans jardin, ne pas avoir accès à un extérieur dans le logement, occuper un logement sur-occupé et ne pas pouvoir s’isoler).
- Les conditions économiques (difficultés financières et alimentaires, diminution des revenus suite à l’épidémie ou au confinement, période de chômage des parents, absence de connexion à Internet).
- Les caractéristiques des parents (famille monoparentale, niveau d’étude inférieur ou égal au baccalauréat, parents ouvriers ou employés, nés à l’étranger, absence de soutien social).
- Un manque d’activités.
- Une augmentation du temps passé sur les réseaux sociaux et les écrans.
- Un sentiment d’être dépassé par rapport au travail scolaire.
- L’infection à la Covid-19 d’un proche et l’hospitalisation suite au Covid-19.
Des conditions de vie aisée, une composition familiale biparentale, un niveau de diplôme élevé des parents, un soutien social et l’exercice d’activités pendant le premier confinement ont au contraire été associés à une meilleure santé mentale des enfants et des adolescents.
Pour un soutien financier aux familles monoparentales
"Le soutien financier aux familles monoparentales, le maintien des activités périscolaires et les sorties régulières sont des éléments pouvant influer sur la santé mentale des enfants et des adolescents en période de confinement", concluent les experts en santé publique.