« Il s’agit d’une tendance positive. Des millions de vies ont été sauvées », c'est le message plein d'espoir lancé le 13 septembre par Anthony Lake, Directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), à l'occasion de la pubication du rapport de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la mortalité infantile.
En 2012, quelque 6,6 millions d’enfants dans le monde sont décédés avant leur cinquième anniversaire, soit 18 000 enfants par jour. Ce chiffre est environ deux fois inférieur au niveau de 1990, année où plus de 12 millions d’enfants de moins de cinq ans sont décédés.
Ces bons résultats sont liés à une série d’initiatives engagées au cours de la dernière décennie pour améliorer l’accès aux soins de la mère et de l’enfant.
Parmi elles, un Plan d’action mondial a été mis en œuvre pour parvenir à un accès universel à la vaccination d’ici 2020. Ce programme a été particulièrment efficace contre les maladies évitables. Toutes tranches d’âge confondues, il permet, selon les estimations, d’éviter chaque année 2 à 3 millions de décès dus à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche et à la rougeole.
En 2012, on estime qu’à l’échelle planétaire, 83 % des nourrissons (soit 111 millions d’enfants) ont reçu trois doses de vaccin DTC3 (diphtérie-tétanos-coqueluche).
Par ailleurs, depuis 1990, les Nations Unies ont largement aidé les pays concernés par la mortalité infantile à améliorer l’accès à des médicaments prioritaires comme les antibiotiques de base et les sels de réhydratation orale.
Enfin, l’UNICEF, l’OMS et le Groupe de la Banque mondiale ont soutenu les efforts que le mouvement mondial Renforcer la nutrition (SUN) déploie en collaboration avec les pays pour mettre en œuvre des programmes d’envergure adaptée visant à lutter contre la malnutrition en mettant l’accent sur l’autonomisation des femmes.
Pourtant, malgré ces mesures, la mortalité infantile reste un problème majeur, particulièrement dans cinq pays où la moitié environ des décès d’enfants de moins de cinq ans surviennent (Chine, Inde, Nigéria, Pakistan République démocratique du Congo). L’Inde (22 %) et le Nigéria (13 %) totalisent plus d’un tiers des décès dans cette classe d’âge.
Les principales causes de mortalité chez l’enfant de moins de cinq ans sont la pneumonie, la prématurité, l’hypoxie à la naissance, la diarrhée et le paludisme. À l’échelle mondiale, 45 % environ de ces décès sont liés à la dénutrition.