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Abstinence

Boire de l’alcool est mauvais pour le cerveau, peu importe la quantité

La consommation d’alcool réduit la taille de la matière grise.

Boire de l’alcool est mauvais pour le cerveau, peu importe la quantité Tero Vesalainen/iStock




L'ESSENTIEL
  • L'étude, qui repose sur les données de plus de 25 000 participants, montre que consommer de l'alcool, peu importe la quantité, la fréquence ou le type, est néfaste pour le cerveau.
  • Une consommation d'alcool, même modérée, est associée à une perte de densité de la matière grise du cerveau.

Que l’on consomme boive tous les jours, ou bien un verre occasionnellement, il n’y a pas de consommation d’alcool sans risque pour la santé. C’est la conclusion d’une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’université d’Oxford, au Royaume-Uni, et relayée par de nombreux médias outre-Manche.

Une diminution du volume de la matière grise

L’étude, disponible en prépublication, s’est appuyée sur les données de la UK Biobank, une base de données collectées entre 2006 et 2010, et concernant près d’un demi-million de patients. Grâce à elle, ils ont obtenu les informations de 25 378 participants, à savoir leur âge, leur sexe, les habitudes de consommation d’alcool et des examens d’imagerie cérébrale.

L’étude de ces données a révélé que consommer des boissons alcoolisées avait des effets négatifs sur la matière grise du cerveau, et ce quelle que soit la quantité ou la nature de ces boissons. Selon Anya Topiwala, autrice principale des travaux, "plus les gens buvaient, moins le volume de leur matière grise était important", explique-t-elle à CNN.

"Un volume plus élevé de consommation d'alcool par semaine était associé à une densité de matière grise plus faible presque partout", écrivent les auteurs de l’étude. Selon eux, des variations jusqu’à 0,8 % ont été observées dans le volume de la matière grise, la région du cerveau où ont lieu les opérations mentales et le stockage des informations. La matière grise peut encore être impactée en cas de cumulation avec d’autres facteurs de risque, comme le tabagisme.

Ne pas boire d’alcool du tout est la meilleure solution

Pour les chercheurs, qui ont pris en considération les habitudes de consommation des participants, comme le type d’alcool consommé, ainsi que leurs conditions de santé, il n’y a pas de consommation "sûr" et l’idéal est de ne pas boire d’alcool du tout. "Tant de gens boivent modérément en pensant que c'est inoffensif ou même protecteur", estime le Dr Topiwala.

En revanche, les chercheurs reconnaissent que "la durée de la consommation d'alcool nécessaire pour avoir un effet sur le cerveau n'est toujours pas claire". Certaines périodes de la vie, comme l’adolescence ou le troisième âge, pourraient être associées à un risque neurologique accru. "Comme nous n'avons pas encore trouvé de remède aux maladies neurodégénératives comme la démence, il est important pour votre santé de connaître les facteurs qui peuvent prévenir les dommages au cerveau", conclut le Dr Topiwala.

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