La stratégie vaccinale continue de s’étendre. Après avoir annoncé jeudi que les plus de 18 ans pourront se faire vacciner dès le 31 mai, au lieu du 15 juin comme le prévoyait le calendrier initial, le gouvernement a cette fois annoncé que ce sont les 16-18 ans qui vont bientôt pouvoir recevoir leur dose.
Les 16-18 bientôt appelés
Ce vendredi, interrogé par BFM TV, Alain Fischer, le président du conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale, a indiqué que cette tranche d’âge aura accès à la vaccination courant juin. “Les 16-18 ans vont être vaccinés assez vite. Le 31 mai, ce sera les personnes de plus de 18 ans, mais très vite après, je pense que les 16-18 ans seront également inclus. Courant juin, ça sera faisable”, a-t-il affirmé. Au total, cela concerne 1,6 million de jeunes. Pour l’instant, les seuls mineurs en capacité de se faire vacciner sont les 16-18 ans atteints de certaines maladies graves, ce qui concerne entre 10 000 et 20 000 personnes selon les autorités sanitaires, et ceux qui sont proches de personnes immunodéprimées.
Les 12-15 ans vaccinés à la rentrée ?
Le gouvernement réfléchit à étendre cette vaccination aux 12-15 ans, qui a par ailleurs déjà débuté aux États-Unis. Pour Alain Fischer, il se peut que les adolescents soient les prochains sur la liste. Pour lui, il “ne serait peut-être pas déraisonnable d’envisager de vacciner en France les ados [de cette tranche d’âge] à la rentrée scolaire, et moi, je trouve qu’il serait formidable de les vacciner à l’école.” Un vaste essai clinique est en cours pour étudier l’efficacité des différents vaccins sur cette tranche d’âge. Pour l’instant, seul celui de Pfizer et BioNTech est autorisé pour les mineurs et les agences sanitaires européennes et américaines étudient un éventuel élargissement à cette tranche d’âge de l’autorisation de mise sur le marché
Les moins de 12 ans, “pas avant 2022”
Pour l’instant, l’absence de réelles données concernant la sécurité et l’efficacité de la vaccination des enfants de moins de 12 ans, celle-ci n’est “pas à l’ordre du jour”, selon Alain Fischer. Ce dernier estime qu’elle n’est pas d’ailleurs pas envisageable “avant le début de 2022”. Des essais cliniques ont débuté pour étudier les effets des vaccins sur les moins de 12 ans.
Un tiers de la population primo-vacciné
Pendant ce temps, la campagne de vaccination accélère. Selon les derniers chiffres du ministère de la santé publiés vendredi, plus de 22,5 millions de personnes ont reçu leur première injection, soit plus d’un tiers de la population total et environ 43% de la population majeure. Quasiment 9,6 millions de personnes ont reçu les deux doses de vaccin nécessaire à une protection complète, soit 14 % de la population totale et 18 % de la population majeure.