À compter du 28 mai, le vaccin Moderna devrait être disponible en pharmacie. Réservé jusqu’ici aux centres de vaccination, ce sera le premier vaccin à ARN messager à arriver en ville. Ce dimanche, le PDG français Stéphane Bancel a donné une interview au Journal du Dimanche et donné plusieurs indications quant au futur de la vaccination.
La vaccination des adolescents à l’étude
Afin d’anticiper la menace que représente les variants, Stéphane Bancel préfère jouer la carte de la sécurité. Il encourage à “vacciner avec une troisième dose toutes les personnes à risque dès la fin de l’été, notamment les résidents des Ehpad qui ont reçu leur première dose au début de l’année.” Il a indiqué que le vaccin Moderna confère une immunité “d’un à trois ans selon les malades”. Cette dose supplémentaire serait utilisée pour contrer l’arrivée des variants qui “augmente le niveau de la menace”.
L’autre cheval de bataille pour le PDG France de Moderna, ce sont les adolescents. Pour lui, il s’agit du prochain public à vacciner. En considérant que “d’ici à l’été, tous les adultes désireux de se faire vacciner auront reçu une première dose”, il estime qu’il “faudra ensuite très vite cibler les adolescents de 12 à 17 ans”. Des propos qui font suite à ceux d’Alain Fischer, le président du conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale, qui a indiqué vendredi que les 16-18 ans seront en capacité de se faire vacciner courant juin et que les 12-15 ans pourraient suivre à la rentrée scolaire. Stéphane Bancel espère un calendrier un peu plus accéléré et a annoncé que Moderna va déposer début juin une demande d’autorisation en Europe de son vaccin pour les adolescents. “L’idéal serait de les protéger avant la fin du mois d’août. Si on ne vaccine pas massivement, le risque d’une quatrième vague ne peut être écarté”, a-t-il souligné.
Des essais cliniques pour des rappels contre les variants
Par ailleurs, Stéphane Bancel a révélé que Moderna teste actuellement l’efficacité de trois rappels différents – souche de Wuhan, souche sud-africaine et un mélange des deux – contre quatre variants du coronavirus. Les résultats de ces essais sont attendus pour le début du mois de juin avant que soit mené des essais cliniques sur des humains. L’objectif est de “fournir les données aux agences réglementaires en août, pour une homologation en septembre”.