Ah, les divisions, les équations à deux inconnues, les probabilités... Bon nombre d'entre nous ont été traumatisé par l'impitoyable passage au tableau et la panique de ne pas réussir un problème de maths sous les yeux attentifs du prof et du reste de la classe. Mais que les parents se rassurent : selon des chercheurs suédois, quelques exercices simples et ludiques pourraient améliorer les compétences en mathématiques de leurs petites têtes blondes.
Cette étude, publiée dans la revue Nature Human Behaviour, a été réalisée sur plus de 17 000 écoliers suédois âgés de six à huit ans qui ont suivi un entraînement cognitif via une application pendant 20 ou 33 minutes par jour sur une durée totale de sept semaines. Au cours de la première semaine, les enfants ont suivi des exercices identiques, puis ont été répartis au hasard dans l'une des cinq sessions d'entraînement.
Dans tous les groupes, les enfants ont consacré environ la moitié de leur temps à des tâches mathématiques, par exemple créer des lignes de nombres. Le temps restant était consacré (de manière aléatoire) à des exercices variés : rotation mentale (capacité à faire tourner mentalement l'image d'un objet en deux ou en trois dimensions), réalisation de puzzle tangram, exercice basé sur la mémoire visuelle etc. Les performances mathématiques des enfants ont ensuite été testées au cours de la première, de la cinquième et de la septième semaine de l'étude.
De meilleurs résultats avec les exercices basés sur le raisonnement
Au terme de l'expérience, les chercheurs ont constaté que tous les enfants avaient amélioré leurs performances mathématiques, mais que l'entraînement basé sur les facultés de raisonnement était celui à l'impact positif le plus important, juste avant celui dédié au travail de la mémoire.
Les chercheurs ont également observé que les avantages de l'entraînement cognitif pouvaient varier du simple au triple selon les individus. Ces résultats confirment l'idée que l'entraînement de la cognition spatiale peut améliorer les résultats scolaires et que, en matière de mathématiques, le type d'entraînement importe, soulignent les auteurs de ces travaux.
“Étant donné le large éventail de domaines associés à la cognition spatiale, il est possible que l'entraînement se transfère à de multiples domaines et nous pensons que cela devrait être inclus dans tout calcul effectué par les enseignants et les décideurs politiques sur l'efficacité en termes de temps de l'entraînement spatial par rapport à l'entraînement pour un test particulier”, souligne Torkel Klingberg, qui a dirigé la recherche.