Selon une nouvelle étude publiée dans le JAMA, les personnes qui ressentent moins l’amertume sont plus susceptibles de contracter la Covid-19 et d’en faire une forme grave. "Quelle est l'association entre le phénotype du récepteur du goût amer et l’infection par le SRAS-CoV-2 ?", se sont demandés en préambule les auteurs de cette recherche originale.
Une protection immunitaire renforcée
Dans cet essai portant sur 1935 adultes, 266 ont été testés positifs au SRAS-CoV-2. Après analyse, ceux qui ne ressentaient pas ou très peu le goût amer des aliments étaient significativement plus susceptibles d'être testés positifs au SRAS-CoV-2, d'être hospitalisés et de souffrir des symptômes sur une longue durée. À l'inverse, ceux ressentaient intensément l’amertume ne représentaient que 5,6 % des patients de la cohorte infectés par le SRAS-CoV-2, ce qui suggère une protection immunitaire innée renforcée chez ce type de profil.
Indicateur de l'évolution clinique de la Covid-19
"Cette étude suggère que les variantes alléliques des récepteurs du goût amer sont associées à l'aptitude immunitaire innée vis-à-vis du SRAS-CoV-2 et peuvent être utilisées pour établir une corrélation avec l'évolution clinique et le pronostic de la Covid-19", concluent les auteurs de la recherche.