C'est un nouvel argument contre les anti-vaccins : des chercheurs ont étudié la sécurité de différents vaccins communs, administrés aux adultes et aux enfants. Ils confirment leur intérêt dans la protection de la population. Les résultats de leurs analyses ont été publiés dans la revue Vaccine. "Ces travaux appuient les politiques de vaccination destinées à nous protéger nous-même, ainsi que les autres, d’un nombre important de maladies", souligne Dr Courtney Gidengil, l’autrice principale de cette étude.
Des effets secondaires limités
Au total, les chercheurs ont analysé 338 études réalisées sur la sécurité de vaccins couramment administrés, à l’exception de ceux contre le Covid-19. Elles concernaient notamment le vaccin contre la grippe, celui contre la rougeole, contre le papillomavirus humain (HPV) ou encore celui contre le tétanos. Leurs résultats démontrent une absence de lien entre le vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons, appelé ROR, et l’autisme, un argument fréquemment mis en avant par les anti-vaccins. En revanche, ce produit augmente le risque de convulsions fébriles, même s’il reste limité, et que ces crises ne provoquent généralement pas de séquelles sur le long-terme. Le vaccin HPV et celui contre la méningite ne sont pas associés à des risques accrus d’effets secondaires chez les enfants et les adolescents. Pour les adultes, les vaccins contre la grippe ou l’hépatite B ne sont pas non plus liés à des risques plus élevés d’effets indésirables. Chez la femme enceinte, il n’y a pas de preuve que l’administration du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche augmente les effets secondaires, comme la mortinatalité.
Des produits sûrs et nécessaires à notre protection
"Cette étude est un rappel important que les vaccins sont sûrs, et que quelque soit le risque qu’ils représentent, il est largement contre-balancé par leur capacité à nous protéger des maladies", indique Dr. Courtney Gidengil. L’ensemble des effets secondaires repérés au cours de cette nouvelle recherche étaient déjà connus auparavant et demeurent peu nombreux d’après ses conclusions. Les auteurs de l’étude constatent que les taux de vaccination restent élevés chez les enfants, mais ils sont plus bas chez les femmes enceintes et les adultes. Les résultats de cette recherche pourraient contribuer à réduire la défiance envers les vaccins. En 2019, l’Organisation mondiale de la santé a classé les anti-vaccins parmi les dix menaces pour la santé mondiale, au même titre que la dengue ou la rougeole.