Qui n'a jamais entendu un rabat-joie pessimiste ressasser les mauvaises nouvelles ou prédire un échec ? Parfois on est soi-même envahit par un négativisme transformant tout événement et nous confortant dans l'idée que c'était mieux avant ou que cela n'en vaut pas la peine.
Notre cerveau n'est pas programmé pour le bonheur
Même si nous évoluons dans un monde moderne, l'héritage de nos ancêtres lointains est encore bien présent dans nos réactions quotidiennes. En particulier en ce qui concerne nos capacités à la survie et l'évitement du danger. Une nature pessimiste peut donc être utile pour repérer les signaux d'alerte et nous protéger des "prédateurs".
Si ce système d'alarme était particulièrement efficace dans une nature hostile, il peut maintenant être inadapté et cultiver le négativisme au point de se méfier de tout ou d'adopter un comportement d'évitement au moindre risque perçu. Par son comportement, le rabat-joie peut ainsi s'isoler et être rejeté par son entourage qui juge son comportement toxique.
Comment trouver un équilibre ?
Le négativisme a aussi ses bons côtés, puisqu’il permet en général d'être exigeant envers soi-même et les autres et souvent très rigoureux dans la prise de décision ou le travail. Mais avant de se transformer en tyran, il est possible d'orienter aussi son attention sur les bons côtés de la vie pour profiter de l'instant présent et des relations avec les autres.
Être pessimiste par moment n'est donc pas complètement inutile et peut aider à repérer les situations potentiellement dangereuses ou compromettantes. Cependant, pour ne pas tomber dans un isolement et éventuellement une dépression, cultiver aussi l'optimisme apporte un équilibre et oriente vers une prise de décision suffisamment calculée et mesurée.
En savoir plus : "Petits Pénibles et gros casse-pieds" de Christophe Andre et Muzo, éditions Le Seuil.