Selon une nouvelle enquête britannique sur l’anatomie féminine, moins de la moitié d’entre nous savent combien les femmes ont de "trous" au niveau de leurs parties intimes.
Grande confusion entre l'urètre et le clitoris
Hommes et femmes ont participé au sondage. Bilan : seulement 46% des participants ont correctement identifié que les femmes ont un vagin, un anus et un urètre (donc trois "trous"). Les "trous" les plus souvent mentionnés sont le vagin (67%), suivi de l'anus (55%) et de l'urètre (35%).
Seuls 9 % des sondés ont été par ailleurs capables d’identifier correctement tous les organes composant les parties intimes des femmes. Les organes les mieux connus étaient le vagin (71%), l'anus (67%) et les lèvres (49%). La plus grande confusion est survenue entre l'urètre et le clitoris. Sur les 73 % de personnes qui ont identifié le clitoris, 63 % l'ont nommé correctement, tandis que 9 % l'ont pris pour l'urètre. Parmi les 51 % de personnes ayant identifié l'urètre, 51 % l'ont correctement nommé, et les 49 % restants l'ont étiqueté comme étant le clitoris.
Ces chiffres sont similaires à ceux d’un autre sondage, réalisé en mars dernier. En France, plus d’1 femme sur 3 n’a jamais observé son intimité. 35% des sondées déclarent n’avoir jamais vu leur clitoris, et un autre tiers seulement une fois ou deux. Les raisons de ce tabou ? "Ce n’est pas beau", "Je n’ai pas ressenti le besoin de l’observer", ou encore "Je n’ai pas osé", expliquent les femmes de l’enquête. En revanche, 4 femmes sur 5 savent situer leur clitoris. 53% d’entre elles déclarent l’avoir découvert de manière anatomique, et 43% l’ont identifié comme objet de plaisir.
Un manque d’enseignement de l’anatomie féminine
Concernant la masturbation, 24% des répondantes avouent que leur première expérience n’a eu lieu que vers 18 ans et plus. Elles sont aujourd'hui 45% à avoir connu leur première masturbation entre 13 et 14 ans, 17% entre 15 et 16 ans, et 14% entre 16 et 17 ans.
Pour les sondeurs, ces chiffres s’expliquent par un manque d’enseignement de l’anatomie féminine. "La représentation que l’on se fait du sexe féminin passe surtout par les pornos", rappelle Kamal Yahiaoui, président de Terpan Prévention. "Il règne même encore aujourd’hui une sorte d’obscurantisme clitoridien. Alors que le corps masculin et son anatomie bénéficient d’une exposition assumée à travers le temps, le corps féminin et son intimité restent cachés",conclut Kamal Yahiaoui.