Il y a 50 à 100 000 thromboses veineuses chaque année en France, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Il s’agit d’un caillot de sang qui se forme dans une veine ou une artère, ce qui ralentit la circulation sanguine. Ce problème doit être traité rapidement, car il peut engendrer de graves complications à l’instar d’une embolie pulmonaire, qui provoque 10 à 20 000 décès par an.
Après la vaccination, 34 patients ont été atteints de thrombose veineuse
Il y a quelques mois, le risque - très rare - de thrombose veineuse suite à l’injection du vaccin d’AstraZeneca contre la Covid-19 a été pointé du doigt par l’Agence nationale du médicament (ANSM). Le 31 mai dernier, elle chiffrait à 34 le nombre de Français ayant été atteints de cette pathologie après vaccination avec les doses d’AstraZeneca. En tout, onze personnes seraient décédées de cet effet indésirable.
Des symptômes différents d’un patient à l’autre
Lorsqu'une phlébite - l’autre appellation de la thrombose veineuse - se développe chez un patient, plusieurs symptômes peuvent l’alerter. Cette maladie peut être asymptomatique et les patients ne ressentiront donc aucune gêne. D’autres, en revanche, subiront des manifestations physiques comme de fortes douleurs dans l’une des jambes par exemple, une sensation de membre ankylosé et gonflé, ainsi que des rougeurs sur la partie atteinte. Dans ce cas, la personne souffrante doit immédiatement consulter son médecin généraliste ou un phlébologue afin de déterminer s’il s’agit d’une phlébite et son degré de gravité.
Deux types de phlébites : profonde ou superficielle
La thrombose veineuse touche très souvent les membres inférieurs. Deux types de thromboses veineuses peuvent être diagnostiquées : celle dite profonde, car le caillot de sang est situé dans une veine profonde, et la phlébite superficielle ou paraphlébite, car le problème concerne une veine superficielle. La première peut aboutir à de plus graves conséquences, comme l’embolie pulmonaire, tandis que la seconde peut se limiter à des problèmes dermatologiques locaux ou à une gêne fonctionnelle. Néanmoins, elle reste à surveiller car elle peut également précéder une thrombose veineuse profonde.
Facteurs de risque et traitements
Il existe trois principaux facteurs de risque à cette maladie : les antécédents familiaux, l’insuffisance veineuse et l’hypercoagulabilité du sang. Pour prévenir cette maladie, il faut donc prendre en charge l’insuffisance veineuse dès sa détection, en portant des bas de contention ou en pratiquant une activité physique adaptée comme le vélo ou la natation. L’hypercoagulabilité du sang, quant à elle, peut être réduite en perdant du poids, en arrêtant de fumer, en faisant du sport ou en éliminant - avec un médecin - les médicaments pouvant la favoriser. Enfin, plusieurs traitements anticoagulants existent pour traiter la thrombose.