Le 9 juin prochain, le couvre-feu sera étendu à 23 heures… Les Français auront donc deux heures de plus pour profiter des restaurants, des bars ou pour tout simplement se balader dans les rues. Avec l’arrivée des beaux jours, cette bonne nouvelle contribuera certainement au bien-être général, après des mois de privation difficilement vécus. Selon une étude réalisée par Santé publique France, la santé mentale des Français s’améliore depuis mi-mai, moment de la levée des restrictions sanitaires avec l’ouverture des commerces, des espaces culturels, des salles de cinéma, etc.
80% des Français satisfaits de leur vie
Dans le détail, 80 % des Français se déclarent actuellement satisfaits de leur vie, soit 13 points de plus comparativement au premier confinement, mais 5 points de moins par rapport au niveau hors épidémie. Un léger mieux donc, également observable pour le pourcentage de personnes souffrants de dépression. Depuis l’automne, c’est la première fois qu’il diminue : 19% de la population actuellement, contre 22 % entre le 21 et le 23 avril, dates de la précédente enquête qui correspondent au moment où les mesures sanitaires étaient très restrictives. Néanmoins, ce pourcentage était de 9 points moins élevé avant l’épidémie, ce qui signifie que les conséquences psychiques et psychologiques de la crise de la Covid-19 sont encore présentes.
Certaines catégories de la population sont plus en difficulté...
En revanche, les autres maux dont souffrent le plus largement les Français depuis le début de la crise sanitaire n’ont pas connu d’amélioration : l’état anxieux, les problèmes de sommeil ou encore les pensées suicidaires persistent chez beaucoup. L’enquête de Santé publique France définit les tranches d’âges et les catégories de la population les plus concernées : les personnes déclarant des antécédents de troubles psychologiques, celles ayant une situation financière très difficile, les inactifs et les étudiants. Pareil pour les 18-24 et les personnes vivant dans un logement surpeuplé, à l’exception des problèmes de sommeil.
.... comme les femmes, les jeunes et les précaires
“Les segments de population les plus en difficultés sont notamment les femmes, les jeunes (18-24 ans, étudiants), les personnes en situation de précarité (emploi, logement, finances), les personnes ayant des antécédents de trouble psychologique et celles ayant eu des symptômes de la COVID-19", conclut l’enquête. "La colère, la peur, l’inquiétude pour sa santé, ou encore les sentiments de solitude, d’isolement, d’impuissance et de déprime sont associés à une santé mentale plus dégradée, quelles que soient les caractéristiques sociodémographiques et les conditions de vie”.
Pour limiter les conséquences psychologiques et psychiques de la crise sanitaire, un numéro de soutien a été mis en place, le 0 800 130 00. En cas de mal-être, il ne faut pas hésiter à le composer ou à aller consulter son médecin généraliste.