- Les cancers représentent en France la première cause de décès chez l’homme et la deuxième chez la femme.
- Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme, tout comme le cancer du sein chez la femme.
C’est bien connu, la pratique d’une activité physique régulière est bonne pour la santé : réduction des risques de maladies cardiovasculaires, respiratoires, augmentation de la masse musculaire, bénéfices sur le système osseux, etc. Depuis plusieurs années, le sport est aussi associé à des risques moins élevés de développer et de récidives de certains types de cancers, comme celui du sein. Selon les travaux de cherchceurs, publiés dans la revue International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, certaines activités physiques pourraient aussi limiter la mortalité de ces pathologies.
26% de risques en moins d’avoir un cancer avec les sports de force
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont mené douze études, sur 1 297 620 participants. Ceux-ci ont été suivis pendant six à vingt-cinq ans. Ainsi, les chercheurs ont réussi à déterminer quels types de sport étaient associés à une réduction des risques de mortalité. Ceux dits d’aérobie - des activités physiques souvent “cardios” nécessitant du dioxygène pour produire l’énergie nécessaire à la pratique - ont ainsi été dissociés des sports de force, qui sollicitent et renforcent la masse musculaire. Ces derniers étaient associés à une réduction de 26 % du risque de développer un cancer du rein, mais pas pour les autres types de cancers, et à une mortalité plus faible de 13% pour l’ensemble de ces pathologies. Enfin, les sports de force associés à un sport d’aérobie diminuaient de 28% les risques de mortalité totale par cancer.
Pas de durée hebdomadaire optimale...
Sans surprise, plus la durée de sport de force est élevée, plus les bénéfices augmentent. Quatre de leurs études montrent que deux entraînements par semaine réduisent de 19 % le risque de mortalité par cancer. Deux autres études prouvent que, par rapport aux participants qui n'effectuaient aucune activité de renforcement musculaire, ceux qui en pratiquaient de 1 à 59 minutes par semaine avaient une mortalité par cancer plus faible de 9 %. Néanmoins, les scientifiques n’ont pas réussi à déterminer la quantité de durée optimale pour atteindre la meilleure prévention possible du cancer. Pour expliquer l’impact plus bénéfique des sports de force sur la santé, les chercheurs émettent plusieurs hypothèses. Ils estiment, par exemple, que ce type d’exercices modifie la composition corporelle, en améliorant la masse musculaire, ce qui contribue à un meilleur contrôle de la glycémie, améliore l’immunité et pourrait même contribuer à la production d’antioxydants.
...mais deux à trois séances sont recommandées
Pour tirer un maximum de bénéfices du sport, l’idéal est donc d’alterner entre des séances de renforcement musculaire et des activités “cardios”, comme de la zumba ou du tennis. Ces dernières stimuleront l’activité cardiaque et cardiovasculaire, tandis que les autres augmenteront ou entretiendront la masse musculaire globale, ce qui est bon pour les articulations, le système osseux, etc. Selon selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une personne est considérée comme inactive en dessous de 150 minutes d’activité physique modérée ou de 75 minutes de sport intense par semaine. Ainsi, il est recommandé de pratiquer au moins deux à trois séances de sport par semaine et de marcher au moins 10 000 pas par jour.