- On estimait avant la crise sanitaire qu’une personne sur deux avait déjà souffert de troubles psychiques au cours de sa vie, et qu’une sur cinq en était atteinte à tout moment.
- La pandémie de Covid-19 a entraîné une forte augmentation des problèmes de santé mentale, en particulier chez les jeunes, les chômeurs et les personnes en situation de précarité financière.
Afin de lutter contre la "psychophobie" et sensibiliser aux maladies mentales, l’association Psychodon sort un un nouveau film.
Christophe Coffre, président Havas Paris en charge de la création, explique : "les maladies psychiques par la souffrance qu’elles engendrent sont un sujet délicat à aborder frontalement. On voulait en souligner l’urgence mais également insuffler de l’espoir. Ce jeune, dans le film, toujours au « bord » de la vie, illustre parfaitement ce que les patients ressentent avant d’être diagnostiqués."
20% des Français sont concernés
"Dépression, schizophrénie, bipolarité… les pathologies psychiques sont nombreuses, impactent tout profil de personne, et touchent une part plus importante de la population que l’on ne l’imagine", précise l'association. Près de 20% des Français sont concernés. Dans l’univers professionnel, 4 personnes sur 10 présenteront au moins un épisode dépressif durant leur vie.
"Les maladies psychiques sont celles dont le retard sur diagnostic est le plus important : 8 ans en moyenne", ajoutent les experts. "La crise sanitaire s’impose d’ores et déjà comme un facteur aggravant de ce constat, rendant plus que jamais nécessaire le travail de prise de conscience et de pédagogie autour des maladies mentales et psychiques".
L'OCDE alerte sur l'urgence d'investir dans la santé mentale
Un constat partagé par l'OCDE, qui, dans un nouveau rapport, estime que les investissements et la qualité des soins de santé mentale doivent être augmentés d’urgence à cause de la Covid-19. "Les pays doivent fournir un soutien adéquat aux personnes touchées tout en augmentant d’urgence les investissements et la qualité des soins pour réduire les coûts sociaux et économiques élevés associés aux problèmes psychiques", estime l’Organisation de coopération et de développement économiques. "Les services psychiatriques ont longtemps été négligés et sous-financés, et les besoins de soins non satisfaits restent élevés dans les pays de l’OCDE", déplorent les auteurs.