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L'interview du week-end

ASCO 2021 : pour dépister le cancer de la prostate, plus besoin de passer par le rectum

Soutenue par l’Association Européenne d’Urologie pour encourager le dépistage du cancer de la prostate, la voie transpérinéale est une nouvelle alternative aux biopsies classiques. A 61 ans, Abdellah nous raconte comment s’est déroulée cette intervention.

ASCO 2021 : pour dépister le cancer de la prostate, plus besoin de passer par le rectum Business / istock.




L'ESSENTIEL
  • Avec quelques 50 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, le cancer de la prostate est le premier des cancers masculins.
  • Il se situe par ailleurs au 3e rang en terme de décès chez l’homme : en 2018, il a provoqué 8 100 morts en France.

- Pourquoi docteur - Pourquoi vous a-t-on orienté vers un dépistage du cancer de la prostate ?

Abdellah - J’avais un taux de PSA élevé. Depuis un an, j’avais aussi des envies pressantes d’uriner, et j’allais souvent aux toilettes. Mon médecin traitant m’a donc fait passer une échographie prostatique et une IRM, qui a révélé une masse suspecte. Pour vérifier si c’était une tumeur cancéreuse, on m’a donc dit qu’il fallait faire une biposie.

- Comment avez-vous eu l’idée de faire une biopsie transpérinéale ?

Comme j’avais un mauvais souvenir d’une précédente intervention chirurgicale, un ami m’a parlé de cette nouvelle technique de dépistage. Je me suis alors renseigné sur Internet, et j’en ai parlé à mon médecin généraliste, notamment parce que le passage par le périnée diminue le risque d’infection. Ses explications m’ont convaincu, et il m’a alors orienté vers l’Hôpital Américain, à Paris, où s’est déroulée mon intervention.

- Comment s’est déroulé ce dépistage du cancer de la prostate ?

Très bien. Je n’ai ressenti aucune douleur, et le déroulement de l’opération a été conforme à ce que m’avait expliqué mon médecin généraliste : on m’a anesthésié la zone du périnée, puis on m’a piqué à cet endroit pour aller chercher des prélèvements. La personne qui a pratiqué l’intervention était très pédagogue, en m’expliquant au fur et à mesure ce qu’elle faisait.

En amont, on m’a demandé de faire un lavement chez moi, d’appliquer une crème anesthésiante sur la zone du périnée et de prendre un antibiotique.

- Quelle est la différence entre cette intervention et une biopsie classique ?

Une biopsie classique passe par le rectum, et pas par le périnée. On est allongé sur le côté, alors que dans mon cas, j’étais allongé sur le dos, avec les jambes relevées.

- Est-ce un dépistage stressant ?

Pas du tout. En revanche, j’étais stressé par les résultats.

- Qu’en est-il de vos résultats, justement ?

Rien de grave. J’ai une petite tumeur ciblée, qu’on va m’enlever.

- Avez-vous été remboursé par la Sécurité sociale ?

Oui, même s’il y a un petit reste à charge, comme cela s’est déroulé à l’Hôpital Américain.

Recommandez-vous ce type de dépistage ?

Oui, tout à fait.

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