- La sclérose latérale amyotrophique (SLA), aussi connue sous le nom de maladie de Charcot, est une maladie neurodégénérative grave qui se traduit par une paralysie progressive des muscles impliqués dans la motricité volontaire.
- Malgré de nombreux progrès dans sa prise en charge, la maladie de Charcot est toujours incurable.
Bien que l’exercice physique soit excellent pour la santé, faire du sport très intensif contribue au développement de la maladie de Charcot, selon une nouvelle étude.
Un facteur de risque controversé
Il avait déjà été établi que les joueurs de football américain ont 6 fois plus de risques de décéder de la maladie de Charcot. Néanmoins, cette corrélation n’était pas des plus solides.
"Jusqu'à présent, le sport intensif était un facteur de risque controversé", explique le Dr Johnathan Cooper-Knock, un des auteurs de la nouvelle étude dans un courriel adressé à IFLScience. "On se demandait notamment si l'exercice ne réduisait pas simplement le risque de décès dû à d'autres pathologies, ce qui pourrait indirectement rendre les sportifs de haut niveau plus susceptibles de mourir de la maladie de Charcot", poursuit-il.
Pour lever ce doute, les chercheurs ont eu cette fois recours à la génétique. Ils ont analysé plus de 300 gènes connus pour être affectés par un exercice physique intense, et ont découvert que plus d'un de ces gènes sur cinq était associé à un risque accru de développer la maladie de Charcot.
Une maladie mystérieuse
"L'exercice physique n'est pas un facteur de risque homogène", précise l'essai. "Différents types d'exercices peuvent avoir un impact sur différentes voies biologiques et même sur différents sous-types de motoneurones. Notre étude ne démontre pas un rôle causal de l'exercice peu fréquent et de faible intensité, mais souligne une toxicité émanant de l'exercice de loisir fréquent et de haute intensité", détaillent les chercheurs. "L'exercice reste cependant extrêmement bénéfique pour la plupart des gens", concluent-ils.
L’origine et l’évolution de la maladie de Charcot sont encore mystérieuses pour les scientifiques. Diagnostiqué à 20 ans, le célèbre physicien Stephen William Hawking a par exemple vécu 50 ans de plus que ce que les médecins lui avaient prédit à l’époque.