La sécu veut peser sur l'obésité infantile

 Un enfant sur cinq est en surpoids d'après l'INVS. Ce n'est donc pas une surprise que l’assurance maladie s'y intéresse. Dans le cadre du programme national Nutrition Santé, elle s'est engagée à accompagner les praticiens libéraux pour promouvoir les bonnes pratiques. Ses délégués vont donc rencontrer les généralistes qui suivent fréquemment de jeunes patients, soit près de 30 000 libéraux. Au cours d'un entretien, il remettra des outils comme une "courbe de corpulence pédagogique" qui permet d'échanger entre l'enfant et les parents. Il en profitera également pour rappeler les recommandations en matière de dépistage, comme la surveillance du rebond d'adiposité. En effet, si ce rebond intervient trop tôt, c'est à dire avant cinq ans, le risque d'obésité augmente. Des actions seront envisagées ultérieurement auprès des pédiatres, et des centres de protection maternelle et infantile.

Questions au Dr Laurent Brechat, généraliste à la Maison de santé du Veyron à Avoine, en Indre-et-Loire

 Nous n'avons pas attendu la sécu pour nous en charger

Que pensez-vous de l'initiative de l'assurance maladie ?

Dr Lauren Brechat C'est amusant de voir que l'assurance maladie lance un programme de ce type alors que de nombreux médecins s'occupent depuis longtemps de ce problème.

La sécu insiste sur la surveillance du rebond d'adiposité...
Dr L.B.  On ne l'a pas attendu qu'elle nous dise pour s'en charge. Même chose pour le calcul de l'IMC. Elle devrait plutôt se préoccuper de mes remboursements qui ne se font pas ou de son rôle de payeur.

Entretien avec M.G.