La crise sanitaire a créé de nombreuses angoisses chez les Français. Pour certains industriels, ces angoisses sont l’occasion de créer de nouvelles offres marketing pour booster les ventes de leurs produits. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) alerte contre ces allégations de santé qui sont interdites par la loi. Une partie des résultats de son enquête a été présentée ce lundi matin par Europe 1.
Des allégations en référence directe avec la Covid-19
Sur les 300 produits alimentaires contrôlés par la DGCCRF, près d’un sur deux (44%) afficherait des allégations de santé illégales. Les allégations relevées affichent des messages comme : “Prévient les maladies cardiovasculaires” ou “Augmentent les défenses immunitaires”. Parmi les produits examinés, on trouve essentiellement des thés, des tisanes, des céréales pour le petit-déjeuner, du chocolat et des produits dérivés du miel, comme les bonbons. Dans le détail, 38% d’entre eux vendus en magasin présentent des anomalies. Ce chiffre grimpe à 69% lorsqu’ils sont vendus sur Internet.
Les industriels ont tenté de profiter des peurs liées à la Covid-19 qui ont sensibilisé le public au rôle de l'alimentation sur la santé. “Nous avons trouvé, par exemple, des allégations assez surprenantes du type : ‘ce produit prévient les maladies cardiaques’, a déclaré Romain Roussel, directeur de cabinet à la DGCCRF, à Europe 1. Pendant le confinement, nous avons vu fleurir sur Internet un grand nombre d’allégations fantaisistes en lien avec la Covid-19, du type : ‘permet de lutter contre la Covid-19’ ou ‘permet de renforcer ses défenses immunitaires contre le Covid-19’.”
Une règle européenne
La formulation des allégations de santé sur les produits de santé est très importante pour savoir ce qui est autorisé ou non. La mention “augmente les défenses immunitaires” est interdite, tandis que la formule “contribue au bon fonctionnement du système immunitaire” est autorisée. Les références directes à une maladie sont interdites. Les règles concernant les étiquetages des produits sont désormais organisées par un règlement européen. Les citoyens peuvent également agir et dénoncer des fraudes sur le site SignalConso.