Le variant delta, anciennement indien, progresse sur le territoire et représente environ 10% des contaminations, a rapporté Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement ce mercredi. S’il est plus contagieux que les autres variants, les vaccins conservent face à lui leur efficacité pour éviter qu’il ne provoque des formes graves chez les personnes infectées. Face à sa présence toujours plus importante, le gouvernement a réagi et adapté les règles vaccinales pour l’été notamment en raccourcissant le délai entre les deux doses et en renforçant les mesures de traçage et d’isolement.
Les vaccins, la meilleure arme contre le variant delta
Pour limiter les effets du variant delta, le ministère de la santé a appelé ce mardi les seniors de plus de 55 ans à se faire vacciner. Au total, plus de 5 millions ne sont pas vaccinés alors que plus de 300 000 créneaux sont disponibles ces trois prochains jours pour des premières injections. “On a les doses, on a l’organisation, on ne peut pas passer à côté de cette chance”, a indiqué une responsable du ministère à l’occasion d'un point presse hebdomadaire.
Le vaccin reste la meilleure arme contre ce variant. La première injection confère 70% d’efficacité et celle-ci grimpe à 90% après la deuxième piqûre. Cela veut dire “une efficacité massive pour contenir les formes graves de l'épidémie”, a souligné la même source. Ces dernières semaines, le variant delta s'affirme partout dans le monde. “Il est présent dans 75 pays, progresse en Europe et est de façon nette responsable du rebond épidémique au Royaume-Uni”, a poursuivi le ministère.
La stratégie “réactive”
Pour tenter de contrôler la progression de ce variant, la Haute autorité de santé (HAS) veut adapter la stratégie vaccinale et prône une stratégie “réactive”. Dans un communiqué publié ce lundi, la HAS recommande que lorsqu’une personne est testée positive à un variant dangereux, tout son entourage se fasse vacciner au plus vite. Par entourage, la HAS entend “l’ensemble des individus du foyer du cas détecté, les personnes croisées sur le lieu de travail et/ou à l’école/université”.
L’objectif est d’éviter les contaminations par rebond. En effet, la durée d’incubation du virus étant de 5 jours et le vaccin mettant 12 jours avant d’être efficace, le délai est trop juste pour protéger l’entourage. Par contre, en adoptant cette stratégie, cela permet d’éviter que les chaînes de contamination se développent sans limite. C’est notamment ce qui a été fait à Bordeaux fin mai dernier alors qu’un cluster est apparu dans le quartier de Bacalan.