Aura-t-on bientôt des éthylotests des oreilles ? C’est en tout cas ce que proposent des bio-ingénieurs de l’université médicale de Tokyo. Ces derniers ont montré, dans une étude parue le 10 juin dans la revue Scientific Reports, que la peau des oreilles libère un gaz qui contient des valeurs d’éthanol similaires à celles présentes dans l’haleine. Cela permet d’envisager des éthylotests moins invasifs et plus hygiéniques.
La peau de l’oreille, plus précise que la peau de la main
Les chercheurs japonais ont imaginé une sorte de casque ou cache-oreilles pour détecter si une personne a consommé de l’alcool. Ce dispositif mesure le taux d'alcoolémie à travers la peau, et plus spécifiquement à travers la peau des oreilles. Des capteurs sont installés au niveau des deux oreilles pour collecter les gaz libérés par la peau et notamment ceux de vapeurs d’éthanol. S’il détecte de telles vapeurs, une lumière s’allume et son intensité permet de calculer les concentrations d’alcool.
La précision du nouveau dispositif semble concluante. L’expérience a été réalisé sur les oreilles de trois volontaires. Ces derniers ont consommé de l'alcool à une concentration de 0,4 g par kg de poids corporel, pendant 140 minutes. Les résultats de ce nouveau système ont été comparés à un test classique de mesure des concentrations d'éthanol dans l'haleine. Les changements de concentration d'éthanol libéré par les oreilles et par l’haleine sont similaires au fil du temps pour les 3 participants. Par ailleurs, la concentration moyenne la plus élevée d'éthanol libérée par les oreilles s’élève à 148 parties par milliard, soit le double de la concentration précédemment signalée comme étant libérée par la peau de la main.
Attention à sa consommation d’alcool, même modérée
Attention à la consommation d’alcool car même modérée. Une étude de juin 2020 a ainsi montré qu’une une faible consommation d'alcool en accord avec les recommandations officielles présenterait aussi des risques pour la santé. Les chercheurs ont découvert que plus de 50% des cancers résultant d'une consommation d'alcool surviennent chez des buveurs modérés et 38% de tous les décès imputables à l'alcool sont diagnostiqués chez d'anciens buveurs ou des buveurs respectant les limites hebdomadaires.