- Boire du café pourrait limiter les risques de "maladie du foie gras"
- La consommation de café réduirait aussi de 49% le risque de mourir d'une maladie chronique du foie
On connaissait déjà ses effets bénéfiques sur le cœur et les fonctions digestives. Mais on ignorait que le café pouvait également être bon pour le foie. Cette recherche parue BMC Public Health se base sur l'analyse des données de 494.585 participants âgés de 40 à 69 ans.
Parmi eux, 384.818 étaient des buveurs de café au début de l'étude et 109.767 n'en consommaient pas. Réalisée par des chercheurs de l'université de Southampton (Angleterre), l'étude s'est précisément intéressée au lien potentiel entre le fait de boire du café et de développer une maladie chronique du foie, telle que la stéatose hépatique.
Plus souvent connue sous le nom familier de "maladie du foie gras", cette pathologie chronique se caractérise par l'accumulation de cellules graisseuses dans le foie. Bien qu'elle ne soit pas liée à la consommation d'alcool, elle peut évoluer vers une cirrhose si elle n'est pas prise en charge.
Des composés protecteurs très présents dans le café moulu
Or, boire du café pourrait justement limiter les risques : l'étude des chercheurs de Southampton suggère en effet que les adeptes de cette boisson chaude présentaient 20% moins de risques de développer une stéatose hépatique que les autres participants. L'étude a par ailleurs démontré que le risque de mourir d'une maladie chronique du foie était réduit de 49% grâce au café.
La quantité semble aussi avoir un effet sur les vertus protectrices allouées au café. Ainsi, trois ou quatre tasses par jour seraient bénéfiques pour le foie, notamment grâce à des composés appelés kahweol et cafestol qui sont censés atténuer l'inflammation susceptible d'endommager le foie et davantage présents dans le café moulu. La caféine, quant à elle, est censée combattre la cicatrisation nocive du foie.
"Le café est largement accessible et les avantages que nous constatons peuvent signifier qu'il pourrait offrir un traitement préventif potentiel", souligne le Dr Olivier Kennedy, premier auteur de l'étude.