- On parle de grossesse extra-utérine lorsqu'un embryon se développe sans avoir atteint l'utérus
- Ces grossesses qui ne peuvent aller à leur terme font courir à la mère un risque d'hémorragies mortelles
- Les symptômes n'étant souvent visibles que tardivement, le diagnostic peut être difficile à poser
L'ex-candidate de télé-réalité Mélanie Da Cruz a révélé sur le réseau social Instagram avoir vécu une grossesse extra-utérine. Le phénomène est provoqué par l’embryon qui ne s’est pas développé au bon endroit. Sa probabilité ne dépassant pas les 2%, le phénomène est très peu connu du grand public.
Rare, douloureuse et difficile à détecter, ce sont les mots parfaits pour expliquer ce qu’est une Grossesse Extra Utérine, ou GEU. Si l’on veut être plus précis, ce phénomène est dû au développement de l’embryon en dehors de l’utérus. Dans la majorité des cas, plus de 90%, la grossesse se fait dans les trompes de Fallope, l’embryon n’ayant pas réussi à passer dans l'utérus. On parle dans ces cas-là de grossesse tubaire. Mais les grossesse extra-tubaire, c'est à dire un embryon se développant dans une autre cavité que les trompes, et encore plus rare mais tout à fait possible (ovaire, abdomen…). Une grossesse extra-utérine ne peut pas aller à son terme, mais surtout elle fait encourir de très gros risque à la mère. Si l’œuf n’est pas retiré tout de suite, un éclatement de la cavité dans laquelle il se développe peut se produire en entrainant une hémorragie interne qui peut être mortelle.
Des symptômes très tardifs
Le problème dans les cas de grossesse extra-utérine, c'est que les symptômes varient énormément et ne sont visibles qu’assez tardivement, d'où de nombreuses errances diagnostiques. Dans les premières semaines, on observe des saignements vaginaux peu abondants et anormaux (d’une couleur plus sombre, noir ou marron) ou encore des douleurs abdominales. Des vertiges ou de la fièvre sont également possible. Mais c’est lorsque les trompes (ou la cavité) se rompent que les symptômes deviennent plus frappants. Les douleurs et les saignements augmentent énormément et une chute de tension apparaît. Cette dernière entraîne d’autres symptômes semblables à l’état de choc (transpiration, pâleur, évanouissement). C’est dans ces cas-là que l’intervention devient urgente.
Si la détection semble compliquée, elle s’améliore de plus en plus et les GEU arrivent à être détectées à l’aide de prise de sang ou d’échographie parfois avant même que la personne apprenne sa grossesse. Cela se repère grâce à la présence d’une certaine quantité de sang dans la cavité pelvienne ou abdominale. La faible présence d’une certaine hormone de grossesse (l’hormone chronique gonadotrope ou hCG) est possiblement une indication.
Le tabagisme, principal facteur de risque
Parmi les facteurs de risques qui peuvent expliquer la GEU chez une femme, un des plus importants est le tabagisme. On y retrouve également les opérations ou les infections dans les zones génitales, comme les IST. Le stérilet est aussi un facteur, surtout si la personne le portait lorsqu’elle est tombée enceinte. Plusieurs IVG, l’endométriose, l’âge avancé, les antécédents de GEU… sont également des facteurs de risques.
Cependant, des traitements existent. Dans un premier temps, il est tout à fait possible que la grossesse s’arrête toute seule. Si ce n’est pas le cas, le traitement peut être médicamenteux ou chirurgical. Le premier se base sur la molécule de méthotrexate qui va interrompre le développement de l’embryon. Le deuxième qui consiste en l'ablation de la trompe, est plus souvent utilisé lorsque que la grossesse est trop avancée ou que la trompe a été endommagée.
Pour conclure, il est important de dire qu’il est possible de retomber enceinte malgré une GEU. Il est cependant primordial de connaître la cause de cette grossesse extra-utérine avant d’envisager une nouvelle gestation.