De nombreuses recherches ont déjà montré que des voisins bruyants, violents, peu scrupuleux peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé. Ça c’est le revers de la médaille, mais elle a aussi une face brillante. Vivre dans quartier où les habitants sont soudés pourrait, à l’inverse, être un facteur protecteur. Des chercheurs américains viennent en effet de publier des résultats dans la revue Social Science & Medicine dans ce sens.
Les personnes âgées de 50 ans et plus vivant dans un environnement où il y a une forte cohésion sociale avaient un risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) significativement diminué. Et plus le sentiment de confiance dans ses voisins augmente, plus le niveau de protection vis à vis de l’AVC augmente. La propabilité de faire un accident vasculaire cérébral peut être diminué de 48%.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé une cohorte de 6740 adultes de plus de 50 ans. Les personnes qui n’avaient jamais eu d’AVC ont rempli un questionnaire sur la perception qu’ils avaient de leur voisinage. Et des renseignements sur leurs éventuelles maladies chroniques étaient recueillis. Parmi eux, 265 ont eu un AVC pendant les quatre ans de suivi de l’étude (dont 46 mortels). C’est l’une des premières études à étudier l’effet positif du voisinage sur la santé.
Pour Eric Kim, du département de psychologie de l’université du Michigan et principal auteur de l’étude, cet impact bénéfique peut s’expliquer par le fait que « plus vous vous sentez connecté avec vos voisins, une communauté active et saine, plus vous êtes motivés à agir de même. Par contre, si vous n'avez pas un lien fort avec les gens de votre quartier, vous êtes moins susceptible et capable d’intégrer des comportements sains ».