- Les premières altérations du développement cérébral à apparaître sont les troubles autistiques, dès l'âge de 5 ans.
- Vers 14 ans-15 ans, on voit naître les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), les troubles du comportements alimentaires et tous ceux liés au stress.
- Vers 20 ans, ce sont tous les problèmes de personnalité qui font généralement leur apparition : la schizophrénie et les troubles de l’humeur et de la personnalité.
L’adolescence est une période cruciale dans la vie, notamment pour le développement cérébral. Une récente étude a montré que ceux qui sont en prise à des troubles mentaux présentent un “câblage” différent des autres. Une nouvelle méta-analyse, dans laquelle une cohorte de chercheurs européens a examiné 192 études épidémiologiques, suggère que dans la plupart des cas, les désordres mentaux surviennent à l’adolescence et suivent les patients pendant toute leur vie. Les résultats ont été publiés le 2 juin dans la revue Molecular Psychiatry.
La plupart des troubles surviennent vers 14-15 ans
Les chercheurs ont combiné des études concernant des cohortes de naissances, des études transversales et des études d'observation classiques. Les premières altérations du développement cérébral à apparaître sont les troubles autistiques. Ces derniers débutent en moyenne à l’âge de 5 ans. Une précocité que l’on retrouve également pour les troubles reliés à l'anxiété et à la peur.
Les autres désordres mentaux apparaissent plus tard, justement au moment de l’adolescence. C’est vers 14 ans que l’on voit naître les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et les troubles du comportements alimentaires. Tous ceux qui sont liés au stress débutent autour de 15 ans. Enfin, plus tard, vers 20 ans, ce sont tous les problèmes de personnalité qui font généralement leur apparition : la schizophrénie et les troubles de l’humeur et de la personnalité.
Mettre en place des dispositifs de prévention et d’information
L’estimation de l’âge auquel tous ces troubles surviennent est importante car plus ils sont pris en charge de manière précoce, meilleurs sont les chances de succès des traitements. Or, l’un des principaux problèmes de ces désordres mentaux est leur diagnostic, ou plutôt leur sous-diagnostic. Ainsi, mieux savoir quand ils surviennent permet d’accroître la vigilance, notamment chez les cliniciens. Ils offrent également le potentiel de mettre en place des dispositifs de prévention et d’information à destination des patients et de leur entourage.