C’est une belle promesse pour les patientes atteintes de cancer du sein. Le centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy s’est associé avec la start-up de biotechnologie britannique FabRx Ltd pour mettre au point des médicaments contre le cancer grâce à l'impression 3D.
Personnalisé les médicaments pour plus d’efficacité
L’objectif des chercheurs de Gustave Roussy est de pouvoir mettre au point des traitements personnalisés à grande échelle. “Les médicaments qui sont aujourd’hui fabriqués en masse sur des chaines de production pharmaceutique présentent des caractéristiques identiques en termes de dosage, d’apparence… Mais ces méthodes de production ne prennent pas en compte le caractère unique de chaque patient”, explique le centre Gustave Roussy dans un communiqué diffusé le 1er juillet.
Pour les patientes, cela offre la possibilité de pouvoir disposer d’un dosage ajusté à leurs besoins. “De plus, la prise quotidienne de plusieurs comprimés est fastidieuse, source d’erreur et peut impacter l'adhésion aux traitements, précise le communiqué. Grâce à la possibilité de combiner plusieurs médicaments dans un seul comprimé (…) l'impression 3D (...) s’avère être une technique précise, reproductible et économique pour contourner ces difficultés. Elle permet de personnaliser les médicaments, y compris au niveau des arômes, des couleurs et des formes.”
Combattre les effets secondaires
L’objectif des chercheurs est d’aller encore plus loin et d’inclure des molécules visant à combattre les effets secondaires des traitements. “Pour réduire le risque de récidive, de nombreuses femmes atteintes d’un cancer du sein localisé sont traitées par hormonothérapie pendant cinq ans. Elles doivent souvent prendre d'autres traitements pour gérer les effets secondaires. Prendre tous ces traitements dans un seul comprimé imprimé en 3D avec un dosage personnalisé devrait améliorer l'adhésion au traitement.”
Ces molécules ne sont pas encore disponibles au public et de plus amples recherches doivent être menées afin de valider leurs effets et leur innocuité. “Une fois les nouvelles formulations développées, ces médicaments seront testés dans une étude clinique (...) pour évaluer l’efficacité, l'acceptabilité et l'adhésion au traitement par rapport à la prise en charge classique”, précise le centre Gustave Roussy.