La liste des professions autorisées à vacciner s’élargit. Les opticiens, diététiciens, les audioprothésistes, les diététiciens, les psychomotriciens, et les assistants dentaires rejoignent les kinésithérapeutes, les aides-soignants ou encore les ambulanciers. Cette ouverture émane d’un décret, paru au Journal officiel ce jeudi, qui conseille également de réaliser un test sérologique rapide avant de se faire vacciner pour savoir si on a déjà contracté le virus sans le savoir.
Compenser les départs en vacances
Pour ces professionnels, la vaccination doit être réalisée “sous la responsabilité d’un médecin pouvant intervenir à tout moment et à condition”. Ils doivent également avoir “suivi une formation spécifique à la réalisation de cet acte”. L’objectif de leur permettre de vacciner est de compenser les départs en vacances des autres professionnels de santé.
Pour rappel, certains patients peuvent également se faire vacciner à domicile. Cette autorisation vient de la Haute autorité de santé (HAS) qui a donné la possibilité aux 130 000 infirmiers libéraux de pouvoir vacciner à domicile leurs patients contre la Covid-19 sans la présence obligatoire d'un médecin. Cela ne concerne que les personnes de 55 à 69 ans inclus - qu'elles souffrent ou non de comorbidités ou d'une pathologie à très haut risque de forme grave de Covid-19 - ainsi que celles de plus de 70 ans, parfois limitées dans leurs déplacements.
Que le vaccin aille aux gens
Des professionnels de santé, notamment dans les zones rurales, appellent à aller encore plus loin et à permettre la vaccination à domicile pour tous. “Aller vers” et non plus “faire venir”, voilà, en résumé, ce qu’ils souhaitent. Leur objectif est d’aller toujours plus loin dans la vaccination pour casser le plafond de verre d’un public récalcitrant. “On peut rattraper le retard (vaccinal), mais il faut mettre la gomme, a affirmé Philippe Juvin, chef des urgences à l'Hôpital Pompidou sur France Inter, ce mercredi. Il faut que le vaccin aille aux gens : dans les entreprises, sur les plages, et à domicile (...) Ça, on ne l'a pas assez organisé.”
La population ciblée est “la France périphérique, la France rurale, la France exclue du numérique”, détaille Patrick Chamboredon, président de l’Ordre national des infirmiers au Figaro. À ces derniers, s’ajoutent les 6 millions de Français qui n’ont pas de médecin traitant et se retrouvent en dehors du circuit de la vaccination, ce qui représente au total près de 10 millions de personnes susceptibles d'allonger la liste des vaccinés contre la Covid-19.